lundi, 18 juillet 2016
Il menaçait de mettre le feu à un supermarché vendant Charlie Hebdo
Tandis que la France pleure, une nouvelle fois, une fois de trop, les victimes tombées dans la guerre menée par les islamistes sur le sol européen, la Belgique vient de condamner un Belgo-Tunisien, le dénommé Souphiane O, âgé de 37 ans, à quatre ans de prison pour avoir menacé de mettre le feu à un supermarché après s’être rendu compte que celui-ci vendait l’hebdomadaire Charlie Hebdo.
Les faits se sont déroulés, le 30 janvier dernier, un an après l’attentat ayant laissé douze personnes sur le sol dans les locaux de l’hebdomadaire satirique. Ils ont eu lieu dans une grande surface située dans la périphérie de Bruges, ville que l’on surnomme affectueusement la « Venise du Nord » pour ses canaux et son romantisme.
La cité flamande est traditionnellement épargnée par l’insécurité et les méfaits générés par le multiculturalisme. En d’autres termes, Bruges n’est pas Molenbeek et, pourtant, il s’y est trouvé un homme radicalisé, preuve que le fanatisme peut germer partout sur le territoire.
D’après le tribunal, Souphiane O. avait le profil pour commettre de tels méfaits et n’a donc pas proféré de simples « déclarations impulsives ». Dans une intervention relayée par la presse flamande, l’homme, de l’aveu de son avocat tentant de minimiser les faits, « regardait bien, de temps en temps, des vidéos de l’État islamique et lisait des livres sur les attentats, mais seulement par intérêt pour tout ce qui concerne sa croyance ».
Un homme ordinaire sur le front du terrorisme, en quelque sorte. Et c’est bien là que se situe le problème. Si l’on peut se féliciter d’une décision de justice allant dans le sens de la condamnation, on peut, en revanche, s’inquiéter de la prolifération d’individus dont le soutien au terrorisme prend diverses formes, du soutien passif au passage à l’acte, en passant par les réjouissances – comme en témoignent les « pas de danse » effectués dans les rues de Molenbeek après les attentats du 22 mars – et les menaces.
Souphiane O. qui, avant de proférer des menaces précises, avait déjà célébré, dans le même supermarché, les attentats tout en déclarant que ceux-ci étaient justifiés, possédait, sur l’écran d’accueil de son téléphone portable, une photo de Ben Laden. Jamais avare d’une bonne explication, son avocat a rappelé que son client était toxicomane. De quoi, peut-être, à ses yeux, le dédouaner.
L’apprenti terroriste possède la double nationalité : tunisien d’origine et devenu belge par naturalisation il y a une vingtaine d’années. L’octroi de la nationalité à un nombre croissant d’individus a eu pour conséquence de la brader et d’accorder le sésame à des individus prêts à se retourner contre le pays qui les a accueillis.
À Nice, c’est un Tunisien, détenteur d’un titre de séjour, peut-être candidat potentiel à la naturalisation française, qui aurait commis l’attentat meurtrier de ce 14 juillet. Sur le front du terrorisme, les hommes se ressemblent…
Gregory Vanden Bruel
07:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.