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mercredi, 20 juillet 2016

Comment réagir face à une attaque terroriste ?

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En novembre 2015, après une série d’attaques islamistes, le gouvernement avait finalement lancé une « campagne de sensibilisation pour mieux préparer et protéger les citoyens face à la menace terroriste ». Le document, accessible ici, explique comment réagir en trois étapes : s’échapper, se cacher, alerter. L’intervention en elle-même est laissée aux bons soins des forces de l’ordre, mais ce schéma est-il toujours adapté ?

Aux États-Unis, un autre triptyque est proposé depuis des années : courir, se cacher, combattre. Pourquoi combattre ? « En dernier cas, si votre vie est en jeu, si vous êtes seul ou travaillant en groupe, battez-vous, agissez agressivement, improvisez des armes, engagez-vous à éliminer le tireur, quoi qu’il arrive » (Bureau de la gestion des risques, Texas).

En effet, si dans certains cas, la fuite est la meilleure des solutions, dans d’autres, comme on l’a vu encore récemment, la résistance active doit être privilégiée. Le cas de la tentative avortée du Marocain Ayoub El Khazzani dans le Thalys devrait faire école : sans l’intervention réflexe d’un Français d’abord (Damien A.), puis d’un groupe d’Américains ensuite, le tireur, armé d’un fusil d’assaut, d’un pistolet, d’un cutter et de 9 chargeurs, avait la possibilité de faire un carnage. Si les passagers s’étaient contentés de tenter de fuir dans un espace aussi encombré, ils n’auraient eu aucune chance.

Ce genre d’attaque en espace clos (rame de métro, avion, autocar, train) risque de se reproduire très vite. Dans ce cas, la réaction adaptée est bel et bien de s’attaquer aux tueurs, même s’ils sont armés. Les passagers du vol UA 93, le 11 septembre 2001, avaient également décidé de maîtriser les quatre pirates de l’air, 29 minutes après le début du détournement. On ne sait pas combien de passagers étaient impliqués dans cette lutte désespérée, mais tout porte à croire qu’ils n’ont pas eu le temps de prendre le contrôle de la cabine avant que Ziad Jarrah ne précipite l’appareil vers le sol (la lutte n’avait duré que cinq minutes). Dans le cas du vol Germanwings 9525, les passagers avaient tenté d’enfoncer la porte du cockpit en vain, et cela pose d’autres questions de sécurité encore non résolues.

Les futures attaques pourront prendre n’importe quelle forme. Le bon sens commande d’éviter les lieux bondés autant que possible, d’être toujours vigilant, de rester calme et de prêter assistance aux personnes blessés ou désorientées. Une mesure préventive que toutes les familles devraient appliquer est de se fixer un lieu de rendez-vous à l’avance, les lignes téléphoniques risquant d’être surchargées ou coupées. Il est important d’effectuer des simulations dans vos foyers, au travail, autour de vous avec vos voisins qui devront (ré)apprendre la solidarité et l’entraide. Vaste programme, mais nous en sommes réduits à être vigilants en attendant les solutions radicales qui s’imposent au niveau national et européen.

Eric Pinzelli

Source : Boulevard Voltaire



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