lundi, 25 juillet 2016
Socialistes au pouvoir : une gesticulation pathétique qui a assez duré
Une semaine après l’attentat de Nice, qui a remis les pendules de la nation à l’heure de la guerre, et non à celle du farniente estival vers lequel voulait doucement nous pousser notre Président le 14 juillet, quelle image a montrée le pouvoir socialiste à une population sous le choc ?
D’abord l’image d’un Président imprévoyant et impuissant, qui se dédit en quelques heures, le 14 juillet, au sujet de la nécessité de l’état d’urgence. État d’urgence qui ne convainc, d’ailleurs, plus la majorité des Français. Quant au pouvoir socialiste, contrairement à janvier et novembre 2015, où la com’ Charlie puis Congrès de Versailles avait permis un éphémère sursaut de popularité, il suscite la défiance des deux tiers des Français. Les Français sont patients et indulgents envers les dirigeants qu’ils ont choisis. Mais cette patience a, visiblement, des limites.
Ensuite, pour affronter la défiance et la colère, le pouvoir s’est agité, multipliant réunions, séminaires et conseils de défense : quatre conseils de défense en 6 jours ! Et de quoi a accouché cette montagne ? D’une garde nationale aux contours assez flous…
Et puis il y a eu la polémique Cazeneuve, où le pouvoir a donné l’impression, avec ces histoires de vidéos à détruire ou de pressions sur la policière de Nice, d’être bien plus réactif pour préserver son image que pour prendre les mesures de moyen et long terme qui s’imposent si nous sommes vraiment en guerre et sous le régime de l’état d’urgence.
On a, aussi, senti que toute la famille socialiste serrait les rangs, avec sa maladresse habituelle. On a rappelé les icônes Vallaud-Belkacem et Taubira, chargées d’attaquer le Front national, le grand danger du moment.
Et puis il y a eu l’aveu touchant de Malek Boutih nous informant qu’« au bureau national du PS, ces derniers mois, on a beaucoup plus débattu, avec beaucoup plus de passion, de la loi Travail et d’Emmanuel Macron que de la sécurité nationale » ! À vrai dire, on s’en doutait bien… La sécurité, la guerre, l’état d’urgence, ce sont des mots pour les soirs d’attentat, chez les socialistes, mais après, bof, c’est pas trop leur truc… Et les Français constatent à leurs dépens que ce n’est vraiment pas leur truc, pour leur plus grand malheur…
On a même entendu Julien Dray dire que la faille était à chercher dans la « pression populaire » lors des feux d’artifice… « Pression populaire »… Belle expression. Il ne nous reste plus qu’à espérer qu’elle continue à s’exprimer puissamment dans les urnes.
Pascal Célérier
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