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mardi, 26 juillet 2016

L’Allemagne sous haute tension

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Un Syrien à qui le statut de réfugié a été refusé s’est fait exploser en Bavière

Deux fois plutôt qu’une, l’Allemagne a été mise en alerte, dimanche, par des crimes qui ont soulevé de nouvelles craintes de terrorisme.

 Un Syrien de 27 ans dont le statut de réfugié a été rejeté s’est fait exploser à l’entrée d’un bar d’Ansbach, près de Nuremberg. Le suspect, également la seule personne tuée par l’explosion, aurait tenté de perturber un festival de musique pop qui se tenait à Ansbach, a affirmé le ministre Joachim Herrmann, cité par l’agence allemande dpa. Au moment d’écrire ces lignes, la thèse de l’attentat islamiste n’était pas exclue par les autorités.

 « Il s’agit malheureusement d’un nouvel attentat », a déclaré le ministre de l’intérieur du Land de Bavière, Joachim Herrmann.

 Plus tôt, à 200 km de là, une agression sordide à la machette a coûté la vie à une femme et a fait deux blessés, à Reutlingen, près de Stuttgart. L’assaillant serait un homme de 21 ans, d’origine syrienne et détenteur du statut de demandeur d’asile. Pour ce meurtre, la thèse du terrorisme a été écartée, tout comme pour l’attaque de Munich de vendredi.

Ces événements surviennent dans un climat très tendu de suspicion terroriste après l’attaque, lundi dernier, d’un train près de Wurtzbourg, en Bavière. Seule cette première attaque a été revendiquée par le groupe État islamique (EI) en Allemagne.

 Vendredi, la fusillade de Munich avait provoqué nombreuses spéculations. Pendant que le centre-ville de la principale ville de Bavière était complètement perturbé par la recherche d’éventuels complices du tireur, vendredi, la chancelière allemande, Angela Merkel, s’est cependant retenue de tout commentaire, contrairement à ses homologues Barack Obama et François Hollande, qui ont témoigné devant les caméras le soir même.

 Même si, au plus fort des événements, la police s’est avancée en qualifiant l’attaque de « situation aiguë de terreur », Merkel a fait preuve de retenue en attendant près de 20 heures avant de réagir. « Le temps pour elle de s’assurer qu’il ne s’agissait ni d’une attaque terroriste de type islamiste, ni d’une agression de l’extrême droite, le jour du cinquième anniversaire de la tuerie de Utoya, en Norvège, ni de l’acte d’un réfugié, mais d’une “tuerie classique” de forcené », analyse le quotidien Libération.

 Le tireur de Munich n’était pas un islamiste

 À Munich, la thèse du tireur solitaire semble se confirmer au fil du dévoilement de nouvelles informations sur l’assaillant, David Ali Sonboly, 18 ans. Fils de parents immigrants iraniens, son profil d’adolescent seul et à l’écart des autres est souligné par l’AFP, qui décrit l’incompréhension des voisins. Des collègues de classe l’ont décrit au Guardian comme étant « très impopulaire » et rejeté des autres.

 Le New York Times publie que Sonboly avait subi un traitement pour un épisode dépressif et paranoïde en 2015. Selon Robert Heimberger, chef de la police criminelle de Bavière, l’adolescent était fasciné par la tuerie scolaire de Winnenden, en Allemagne, qui a emporté 16 vies en mars 2009. David Ali Sonboly aurait planifié l’attaque depuis un an, tout en jouant au jeu vidéo de tir à la première personne Counter-Strike : Source, révèle le New York Times. Le journal précise que l’arme du crime, un Glock 17, est une ancienne arme factice de théâtre restaurée pour pouvoir tirer de vraies balles. Les autorités suspectent le tireur de se l’être procuré par le biais du « Web invisible » (darknet), qu’il fréquentait. Le tireur aurait également utilisé Facebook pour inviter d’autres jeunes au McDonald’s où il a commencé la fusillade, confirmant la préméditation de l’acte.

Boris Proulx

Source : Le devoir

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