dimanche, 31 juillet 2016
Le religieux dans les quartiers est omniprésent
Dans nos quartiers, « les enfants de 13-14 ans qui arrivent sont des bombes à retardement ». « Le religieux a pris toute la place dans les quartiers de France. » Il est omniprésent. « C’est lui qui emmène en vacances, c’est lui qui fait les CV… Et les élus font appel au religieux dès qu’il y a un problème. »
Ces propos, que certains voudraient croire tout droit sortis de la bouche de quelques semeurs de peur, appartenant forcément à l’extrême droite afin d’attiser la haine, sont, en réalité, ceux tenus par Nadia Remadna, présidente de l’association La Brigade des mères, qui lutte, à Sevran, contre la radicalisation.
Face à ce constat lucide et argumenté, Valls osera-t-il accuser cette mère de famille, aujourd’hui menacée, de tomber dans le populisme ? Osera-t-il dire encore que tout a été fait pour lutter contre ce mal qui gangrène nos quartiers et notre pays ? Osera-t-il, demain, lorsque les victimes de sa politique irresponsable se compteront, fatalement, par milliers, se regarder dans une glace ?
Pendant que des mères de famille, telle madame Remadna, se font, à leurs risques et périls, lanceuses d’alerte selon une expression maintenant à la mode, et qu’elles risquent chaque jour de tomber sous les coups d’islamistes illuminés, nos gouvernants continuent inlassablement de discourir sur ce qu’il est impossible de faire dans une démocratie. Préférant les victimes à la fermeté et à l’action, ils s’enlisent dans des discours défaitistes et lénifiants qui font le lit des attentats de demain.
Car, de l’aveu même de ce témoin privilégié, même les alertes ne servent à rien. « Quand on alerte, on nous dit que le salafisme n’est pas un délit », déclare-t-elle, et comment ne pas la croire, lorsque Cazeneuve, notre pitoyable ministre de l’Intérieur, déclarait, il n’y a pas si longtemps, que prôner le djihad n’était pas, non plus, un délit.
Nous le savons maintenant, ce gouvernement ne fera rien pour lutter contre le terrorisme sur notre territoire. Aucune des mesures à même de limiter – à défaut d’éradiquer – ces actes criminels ne sera prise et mise en œuvre. Les Français sont donc condamnés à s’en remettre à la chance ou à la providence pour ne pas croiser la route des ces tueurs auxquels nous avons inconsidérément ouvert nos frontières. Ils devront faire leurs les sinistres pronostics d’un Premier ministre pour qui il faut « simplement » se faire à cette idée que d’autres attentats se produiront.
Dans quelques jours, à Rouen, auront lieu les obsèques du père Hamel. Sans doute une partie de la communauté musulmane se tiendra-t-elle aux côtés des participants des autres confessions. Mais nous aimerions que cette compassion aille infiniment plus loin et qu’à l’image de Nadia Remadna, les autorités de l’islam de France prennent enfin leurs responsabilités en condamnant fermement les attentats et en participant de manière active à la lutte contre le salafisme.
Si tel n’est pas le cas, il est fort à craindre que toutes ces prières soient vaines et appelées à se répéter.
Olivier Damien13:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
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