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mercredi, 03 août 2016

Vives tensions autour de la future mosquée

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Alors que la police judiciaire enquête sur de possibles malversations financières liées à la construction de la future mosquée de Mantes-la-Jolie, l'association Othmane, qui gouverne la mosquée, est traversée par une violente crise interne. Un conseil d'administration est prévu aujourd'hui afin d'acter l'exclusion de l'ancien président. Mais les administrateurs ignorent s'ils pourront siéger : « L'ex-président M'Hamed Rabiti a fait changer toutes les serrures », déplore Lahoucine Oumoulli, le nouveau responsable d'Othmane.

Il est rare que les affaires cultuelles de la communauté musulmane se règlent ainsi au grand jour. Mais Lahoucine Oumoulli et trois autres membres du bureau ont décidé de briser le silence. « Nous ne cherchons pas le pouvoir, mais à rendre compte aux fidèles dans un souci de transparence, disent-ils. Ce n'est pas de gaieté de coeur mais nous souhaitons dénoncer le comportement de M. Rabiti. Il signe des chèques sans autorisation et des documents administratifs sans pouvoir. Il nous intimide au quotidien. Il a même frappé l'un des nôtres ! »

 L'ancien président, qui conteste son exclusion au tribunal, cristallise les critiques de ces fidèles. A l'origine de cette imposante mosquée, l'une des plus grandes de France, il a fini, selon eux, par se comporter en autocrate. Ces bisbilles, accompagnées d'étranges couacs dans la conduite des travaux, ont pour conséquence de bloquer ce chantier de plusieurs millions d'euros depuis décembre 2014 et ont même nécessité l'intervention des autorités marocaines. Mais, surtout, elles révèlent au grand jour un problème bien plus grave : « La mosquée est dangereuse. Le bureau de contrôle a émis un avis défavorable. Les faux plafonds et les pierres extérieures menacent de tomber », rapportent les administrateurs.

En dépit de ces risques, personne n'a empêché les accès au bâtiment durant les prières du ramadan, en juin. Elles s'y sont tenues à l'appel de M'Hamed Rabiti qui disait s'appuyer sur « une autorisation ». Lahoucine Oumoulli avait pourtant envoyé un courrier à la préfecture, à la sous-préfecture, au commissariat et à la mairie pour les alerter du danger. Des lettres restées sans réponse.

Mehdi Gherdane

Source : Le Parisien

 

 

 

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