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mercredi, 03 août 2016

L’incroyable déclaration de paix du CFCM n’était qu’un mirage

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L’égorgement d’un prêtre n’aura pas permis au Conseil français du culte musulman d’exiger de ses fidèles une relecture moderne du Coran sous la forme d’une déclaration de paix.

Cette déclaration, qui est très loin de l’appel des 40 personnalités musulmanes paru dans le JDD, Bernard Anthony, président de l’AGRIF, en a rêvé. Il a rédigé sur son site une déclaration de paix telle qu’aurait dû la penser le CFCM. Et les réseaux sociaux l’ont largement diffusée, croyant à sa réalité. Des centaines de lecteurs y ont cru, espérant y voir le bout du tunnel, la fin de la guerre de religion qui endeuille notre pays et une grande partie du monde. Si bien que l’AGRIF a dû préciser que « le texte proposé est un artifice destiné à mettre en évidence l’insupportable contradiction entre les discours d’affirmation de ce que les livres sacrés de l’islam seraient porteurs de paix et la réalité des textes ». Cette déclaration n’est donc qu’un mirage puisque les supposés signataires, présidents des organisations membres du CFCM « au nom de l’oumma universelle » n’auraient jamais même pu imaginer une telle rédaction.

Voici donc ce texte, instructif à sa façon:

Le 25 chawwal 1437, 31/07/2016.

« Nous, responsables unanimes du Culte musulman en France,

Horrifiés par les assassinats, massacres et persécutions de chrétiens perpétrés de par le monde par des organisations de fanatiques mais aussi par des États islamiques ;

[…]

Considérant en particulier l’archaïsme du principe de dhimmitude toujours invoqué dans l’ensemble de l’islam..

Déclarant que la lecture des textes fondamentaux de l’islam, du Coran et des Hadîths ne saurait être menée sans esprit de discernement, de jugement critique et d’exclusion des sourates et versets montrant en exemple des actions de massacres ou les châtiments inhumains attribués au prophète Mahomet – que la paix et la bénédiction d’Allah soit sur lui – lors de leurs rédactions apocryphes entre les deuxième et quatrième siècles après l’Hégire ;

Proposons une nécessaire nouvelle édition universelle du Coran, mentionnant explicitement comme non canoniques, et avec une mise en page différente, les sourates et versets de la période dite médinoise du prophète, rédigés à des fins de domination religieuse et politique sur l’ordre des califes et d’abord d’Uthmân, le troisième ;

[…]

Exigeons donc d’en finir avec l’enseignement dans les écoles coraniques et mosquées d’une lecture anachronique du Coran comme des Hadîths et donc de la Sira du prophète – que la paix et la bénédiction d’Allah soit sur lui ;

[…]

En conclusion solennelle, nous, responsables de l’oumma en France, appelons tous nos frères, tant sunnites que chiites, de l’oumma universelle à accomplir selon la volonté d’Allah la révolution religieuse nécessaire de considération critique des textes de l’islam si bellement prônée à l’université Al-Azhar au Caire par le chef de l’État, le maréchal Abd-el-Fatah Al-Sissi (…)

Floris de Bonneville

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