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lundi, 08 août 2016

AMIENS Deux mosquées en projet mais…en manque d’argent

Comment se financent les deux projets de mosquées en cours actuellement à Amiens ? L’une, la grande mosquée d’Amiens, est à la peine ; l’autre, plus petite, beaucoup moins.

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Il nous faudrait un milliardaire, même non musulman, qui nous donnerait un ou deux millions d’euros pour démarrer tout de suite le gros œuvre.  » Ahmed Assal, 51 ans, le président de l’Association cultuelle et culturelle des Français musulmans de Picardie (ACCFMP), fait le point avec humour du chantier de construction de la grande mosquée d’Amiens, boulevard de Roubaix, appelée à remplacer la mosquée historique du boulevard de Beauvillé. Le permis de construire a été accordé en mars 2014, les travaux de terrassement ont eu lieu en avril 2015. Et depuis plus rien, si ce n’est un trou d’environ 3000 m² sur 4 m de profondeur qui marque l’emplacement du futur parking souterrain et des 5 500m² de bâtiments prévus pour accueillir 3000 personnes.

Indépendance

 Ahmed Assal résume les comptes : «  On a déjà récolté 900 000¤, uniquement auprès des fidèles amiénois. On a payé le terrain, les études, le terrassement. Il nous reste 300 000¤ en caisse. On a besoin d’un million d’euros pour réaliser les fondations et la dalle.  » Et après ? «  On veut éviter d’aller chercher l’argent à l’étranger, on fera d’abord des quêtes dans toutes les mosquées de France mais si cela ne suffit pas, on ira voir en Arabie Saoudite, au Qatar ou en Algérie, de toute façon, les Fondations de ces pays sont à Londres, on n’aurait pas loin à aller. »

Youssef Yahiaoui, 42 ans, secrétaire de l’association, précise : «  Pour être autorisé à faire des quêtes dans les mosquées ou pour obtenir des dons de fondations étrangères, il y a des règles. La première, c’est que les projets doivent être concrets, réels. En général, ils n’aident que les projets qui ont déjà démarré, ils veulent d’abord voir l’effort des fidèles. »

Tout cela n’a pas l’air d’inquiéter outre mesure Ahmed Assal. «  On se donne cinq ans au minimum pour terminer le chantier, le délai n’est pas un problème. Pour la mosquée du boulevard Beauvillé, le terrain avait été acheté en 1983 et la construction a été terminée en 1990. Et le projet remontait à… 1978, année où a été fondée notre association  » explique-t-il. Pour l’heure, l’objectif serait de réaliser les fondations et la dalle «  à l’automne 2016  ». Quant à aller chercher des dons à l’étranger, «  on en décidera en septembre 2017  », affirme Ahmed Assal, qui prévient aussitôt : «  On acceptera les dons de l’étranger, mais on est très clair, c’est nous qui gérons. » Créée par des rapatriés d’Algérie, fédérée à la Grande Mosquée de Paris, qui nomme et salarie son imam, la mosquée du boulevard Beauvillé est réputée en effet pour être très soucieuse de son indépendance.

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