samedi, 13 août 2016
De renoncements en compromissions, la France devient islamique
« Il y a urgence à bâtir un véritable pacte avec l’islam », annonçait Manuel Valls dans une tribune du JDD.
Urgence, mais de quelle urgence s’agit-il, quand la question de l’islam en France, puis de l’islam de France, se fait récurrente depuis les années 80 ? C’est-à-dire après 40 ans d’immigration de travail, puis de regroupement familial, et maintenant d’immigration de masse. À quelle urgence fait-il allusion, qu’à cette question capitale de la solubilité de l’islam dans un pays aux racines chrétiennes, démocratique et laïc, les élus de droite ou gauche n’ont jamais souhaité répondre honnêtement ? Pire : ils l’ont glissée régulièrement sous le tapis et se la sont lâchement refilée.
Sous la présidence de François Mitterrand, l’islam, en 1990, devenant de moins en moins invisible et de plus en plus revendicatif, sera créé le Conseil de réflexion sur l’islam de France. Des batailles de chapelles multiples régnant au sein même de l’islam, le Conseil a tôt fait de se déliter.
Peu après, Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur sous Lionel Jospin, reprend le flambeau en lançant une consultation qui ne fera pas davantage avancer le schmilblick. Logique, pour le Premier ministre, qui « n’en a rien à faire que la France s’islamise ».
En 1993, Charles Pasqua, suite aux attentats des années 80, s’inquiétant pourtant de l’intégrisme musulman qui « nous menace quotidiennement », reçoit le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Ce dernier pleure sur la pauvreté de sa communauté et Chevènement envisage la création d’une « fondation d’utilité publique qui bénéficiera de fonds et d’aide ». Une mesure qui devait assurer « la tranquillité ». En 1995, le terrorisme fait rage : huit attentats à la bombe, une vingtaine de morts et des centaines de blessés.
Dix ans de palabres plus tard, en 2000, les exigences communautaires se renforçant, Daniel Vaillant écrit un texte intitulé « Principes et fondements juridiques régissant les rapports entre les pouvoirs publics et le culte musulman en France ». Le but ? Que la religion musulmane adhère « aux principes fondamentaux de la République française ». L’Union des organisations islamiques de France (UOIF) accepte, à la condition d’ôter de ce texte une phrase stipulant… la liberté de changer de religion. Le gouvernement capitule. Sans s’alarmer d’une semblable atteinte à la liberté de conscience puisqu’en 2002, sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, le Conseil français du culte musulman (CFCM) voit le jour, en 2003.
Insuffisant ! En 2005, c’est au tour de Dominique de Villepin de lancer un « plan islam » : sa Fondation des œuvres de l’islam de France (FOIF) fait long feu. Le clou : en octobre 2007, Nicolas Sarkozy se rengorge d’avoir « toujours tendu la main aux pratiquants sincères et engagés, y compris à tous ceux qui ont une conception d’un islam épicé »…
Enfin, en 2015, Bernard Cazeneuve annonce la création d’une nouvelles instance de dialogue.
Après tout, ces bidules n’ont eu d’autres visées que d’imposer la charia en lieu et place de nos lois. La France de Manuel Valls serait fin prête pour pactiser avec l’islam ? L’urgent, c’est de changer de gouvernants !
11:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
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