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samedi, 20 août 2016

Le burkini : une rigolade ?

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Le burkini est-il une provocation islamiste, une régression de la liberté des femmes ou un accoutrement ridicule pour aller faire trempette ? Les trois, mon capitaine. C’est une question de point de vue.

Provocation fondamentaliste, sans aucun doute. Les pauvres femmes-cobayes victimes du burkini ne sont que les instruments dociles de militants du totalitarisme islamiste plus ou moins déguisés. Il s’agit de l’aspect culturel de l’offensive de nos ennemis. Tenter de mille façons d’imposer l’image de l’islam du VIIe siècle et la faire passer pour la normalité. Quelques gauchistes, crachant en permanence leur haine de l’Occident, tombent dans le panneau et y voient un acte de liberté. Par exemple Edwy Plenel.

Deuxième interprétation : le burkini symbolise une régression de plusieurs siècles pour les femmes. Les baigneuses occidentales de la fin du XIXe siècle, dont le corps ne pouvait être vu, étaient moins couvertes que les burkiniennes du début du XXIe. Les machos de l’époque autorisaient un bras ou une mèche de cheveux. Avec les petits barbichus de Daech, rien ou presque. Mais certains, à gauche, prétendent qu’une femme est libre de s’habiller comme bon lui semble. C’est vrai, il faut quand même défendre la liberté des femmes !

Enfin, troisième interprétation : le burkini est un nouveau vêtement plutôt raté, ressemblant à une combinaison de plongée sans en avoir la fonctionnalité. Il ne doit pas être trop moulant quand la naïade islamique sort de l’eau, sinon, évidemment, Dieu s’en offusquerait. Il faut donc un tissu épais, masquant les formes, vraiment inconfortable. Double punition divine : ne pas pouvoir séduire les hommes et souffrir dans une carapace textile de couleur sombre.

Si notre liberté était encore celle qui prévalait voici quelques décennies, la presse se serait amusée de cette pitoyable mascarade, aurait tourné en ridicule la parure islamique de la baignade féminine et les barbus seraient illico presto rentrés à la niche. Mais voilà, les temps ont changé : la presse se garde bien de se moquer des archaïsmes de l’islam comme elle savait si bien le faire des pudeurs des cathos coincés, les gardiens de l’islamophobie veillent et vitupèrent, et les barbus n’ont pas du tout l’intention de rentrer à la niche. Comme disait Philippe Meyer, « nous vivons une époque formidable ».

Patrick Aulnas

Source : Boulevard Voltaire



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