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dimanche, 21 août 2016

Farouk Ben Abbes indemnisé par la justice : dame République est bien généreuse

Farouk Ben Abbes est un islamiste notoire, connu des services de renseignement depuis l’année 2009, date de son signalement par leurs homologues égyptiens qui avaient alors indiqué que l’homme projetait un attentat contre… le Bataclan. Cette année-là, une école française avait été la cible d’une attaque. Une jeune femme, arrêtée puis envoyée en France par la police égyptienne, avait révélé qu’un proche, Farouk Ben Abbes, voulait « se faire exploser » dans la salle de concert car le patron était « un juif [finançant] l’armée israélienne » (aucune mesure particulière de protection n’avait été mise en place avant le drame de novembre 2015). Peu de temps après, l’islamo-racaille était appréhendée à son retour de Gaza.

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Ami des frères Clain (les voix françaises des vidéos de l’État islamique), l’islamiste belge réside actuellement au cœur d’une zone de non-France à Toulouse : Le Mirail. Placé en détention provisoire le 20 juillet 2010 dans le cadre d’une information judiciaire, Farouk Ben Abbes a été emprisonné jusqu’au 9 décembre 2011 pour cette affaire, purgeant un mois supplémentaire en prison dans le cadre d’un autre dossier. Bref, il s’agit d’un habitué des prétoires. Un non-lieu fut prononcé en septembre 2012, faute de preuves…

Peu au fait de l’honneur, l’islamiste réclama immédiatement une indemnisation au titre du préjudice subi, comme le droit français le lui permettait. Au terme de la procédure judiciaire, la Cour de cassation finit par concéder à monsieur Ben Abbes une indemnisation pour le préjudice moral, s’élevant à la somme de 6.000 euros. Inexplicablement, l’État a versé 21.950 euros à ce voyou en 2016, soit le montant initialement prévu par la cour d’appel (majoré des intérêts de retard), qui avait pourtant été largement revu à la baisse devant la juridiction la plus élevée de notre ordre judiciaire !

Comme le rappelle Philippe Bilger dans les colonnes du Figaro, c’est par pure démagogie que l’État a facilité l’indemnisation en réparation d’une détention suivie par un non-lieu, une relaxe ou un acquittement à partir de l’année 1996. Auparavant, il fallait démontrer l’existence d’un préjudice « anormal et d’une particulière gravité », ce qui n’est manifestement pas le cas dans l’affaire Farouk Ben Abbes.

Ces gens interrogent l’État de droit, dont les contours sont flous et mal définis, et auquel certains auteurs, comme Carré de Malberg, préféraient l’État légal. D’ailleurs, et sans rapport avec le droit positif, une question un peu provocatrice mérite aujourd’hui d’être posée : puisque les islamistes ne reconnaissent pas les lois des hommes, celles de la République française, faut-il leur accorder des droits ? Pour contradictoire avec nos principes que soit cette interrogation, elle fait sens.

Nous devons bâtir un arsenal juridique qui nous mette en mesure d’éviter ces situations déplorables, ubuesques et choquantes. Les terroristes et leurs soutiens ne doivent plus bénéficier de l’État de droit qu’ils espèrent ardemment abattre pour instaurer la charia. En premier lieu, il convient d’appliquer à la lettre le droit en vigueur. Dans un second temps, il ne faut pas se priver d’un droit d’exception à même de répondre à une situation exceptionnelle : la guerre.

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire



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