Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 21 août 2016

Les Français sont-ils si lâches ?

poule1-1550x660.jpg

Dans le camp « patriote », après chaque attentat, nous pouvons lire une avalanche de critiques sur la lâcheté française : notre peuple se laisserait massacrer, consciemment, et sans réagir. Pourtant, il ne faut pas penser que la majorité désire la paix à tout prix. Nombreux sont ceux qui seraient joyeux de prendre les armes et d’entrer en guerre. Mais pas une guerre sur deux fronts, à la fois contre les islamo-racailles et contre l’État français.

Il est facile de condamner la passivité des Français d’aujourd’hui, qui feraient piètre figure face au courage des hoplites grecs, des légionnaires romains et des poilus. C’est oublier qu’ils étaient tous appuyés, commandés, par leurs dirigeants politiques. Ils n’étaient pas pris en étau entre l’ennemi étranger et leurs propres institutions. Certes, c’était la situation des résistants durant la Deuxième Guerre mondiale, à ceci près qu’il n’ont jamais été éduqués par une idéologie transformant l’envahisseur allemand en une chance pour la patrie.

Car des Français, on exige l’impossible. On demande à des individus ayant grandi dans une société dévirilisée et pacifiste de montrer davantage de ferveur que leurs ancêtres, forgés dans le monde de la guerre. Si le courage est l’aptitude à surmonter sa peur, le Français qui osera brandir le glaive en aura bien davantage que le soldat s’élançant à l’assaut des tranchées allemandes. Le premier doit réapprendre la guerre, étant à lui-même son propre général, et de surcroît criminel au regard de l’État ; le second n’est qu’un pion au milieu d’une marée humaine, encadré par une discipline de fer. Ce ne sont pas les Français que nous devons juger, mais le monde qu’ils habitent.

Les seuls individus susceptibles de passer à l’acte seront des marginaux, qui n’ont que peu à perdre, des dépressifs aux tendances suicidaires, mais choisissant de quitter ce monde en entrant dans l’Histoire. Des déséquilibrés qui, pour une fois, joueront en notre faveur.

Leurs représailles pourraient hâter la guerre civile, ce qui serait heureux car, au regard des évolutions démographiques, le temps joue contre nous. Mais la priorité reste la reconquête des commandes de l’État, afin qu’à nouveau il serve le vrai peuple, plutôt que de le combattre. Nous ne saurions nous satisfaire d’un scénario où l’État arbitrerait un affrontement entre Français. De la même façon que l’État islamique préfère s’en prendre à l’ennemi proche (les régimes militaires mécréants) plutôt qu’à l’ennemi lointain (les attentats sur sol européen sont pensés comme des ripostes aux bombardements aériens en Irak et en Syrie), les Français doivent évincer l’ennemi proche : les collabos qui, depuis trop longtemps, nous gouvernent.

C’est la première bataille, et la plus difficile : celle pour la reconquête de l’Élysée. La seconde bataille – la reconquête territoriale – sera, elle, une promenade de santé.

Romain d’Aspremont
 

Les commentaires sont fermés.