dimanche, 21 août 2016
Un député travailliste veut négocier avec Daech !
En 1938, France, Italie et Angleterre négociaient lâchement avec Hitler les accords de Munich, avec les suites que l’on connaît. En 2016, un député socialiste anglais veut « négocier » avec l’État islamique.
Dans l’esprit éclairé d’Owen Smith, qui s’exprimait sur la BBC,
Toutes les solutions à ce genre de crises internationales passent par le dialogue. Pour résoudre ce problème, tous les acteurs doivent être impliqués.
Et, osant comparer, en quelque sorte, cette « négociation » avec le terrorisme islamique à la résolution du conflit en Irlande du Nord, dans laquelle il aurait joué, évidemment, un rôle bénéfique, notre député émet l’idée délirante de se « mettre autour de la table » avec les représentants de l’État islamique !
L’Angleterre accepte le port d’accoutrements islamiques, ordonne la réduction du carillon des cloches des églises, ne trouve rien à redire à l’exercice de près d’une centaine de tribunaux islamiques, et maintenant un élu de gauche envisage de négocier avec Daech ! « Propos hâtifs et irréfléchis », selon l’actuel chef du parti Labour, brigué par le Owen en question : semblable proposition, c’est « ne pas comprendre le défi posé par Daech ».
En effet, est-ce qu’on négocie avec des terroristes ?
Est-ce qu’on négocie avec des terroristes islamistes ?
Est-ce qu’on négocie avec des individus qui lapident les femmes, exécutent pour blasphème, apostasie, espionnage, homosexualité, qui pratiquent l’esclavage et décapitent ?
Est-ce qu’on négocie avec des tueurs sanguinaires qui vendent, noient, crucifient, ou enterrent vivants les enfants non musulmans ?
Est-ce qu’on négocie avec un État qui, dès 1996 – comme le relate le journaliste Andrew Hosken dans Empire de la peur : à l’intérieur de l’État islamique -, a planifié l’invasion de l’Europe entière, du Proche-Orient, de l’Afrique du Nord, de la Chine, la déstabilisation de l’Irak et de la Syrie ou encore l’utilisation d’armes chimiques et biologiques ? Qui, depuis, a perpétré plus de 30.000 attentats partout dans le monde ?
Bref, est-ce qu’on négocie avec un État qui sème la terreur partout où il passe et qui enjoint de « massacrer les infidèles » ? Smith s’imagine vraiment nous faire croire que ces fous d’Allah rêvant de califat se rangeraient, comme ça, bien gentiment, à des desseins plus cléments ? Surtout, des négociations entraînant ipso facto des tractations, quelles contreparties projetterait-il de leur accorder, aux terroristes, pour qu’ils nous laissent tranquilles ? De leur céder le pouvoir contre la promesse « de faire de ce pays un havre de paix si la charia est appliquée », comme le réclamait le porte-parole du Conseil musulman d’Angleterre, en 2008, interviewé par le Daily Telegraph ? Crétin ou dément ou traître corrompu, peut-être tout cela à la fois, ce socialiste gallois ! Et déçu, aussi, l’État islamique n’étant « pour le moment clairement pas intéressé par la question »…
Alors, au vu du tollé généré par aussi extravagante idée, le bonhomme tempère. Négocier, oui, mais après que l’État islamique – dont le Code pénal, tout juste rédigé, applique strictement la charia – aura « renoncé à la violence, cessé tout acte de terreur et se sera engagé à un règlement pacifique ». Pire encore que l’état d’esprit munichois : si Mein Kampf n’avait jamais eu de précédent, le Coran et son application, si. En 1938, hier, en 2016, aujourd’hui, il se trouve toujours, chez les politiques, des socialistes pour pactiser avec le diable.
Caroline Artus
11:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
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