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lundi, 29 août 2016

Le burkini divise la classe politique française

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En France, des juristes se sont réunis vendredi 26 août 2016 lors du Conseil d’Etat – la plus haute juridiction administrative du pays –  pour trancher sur la question du burkni : les arrêtés interdisant son port sur les plages ont été rejetés. Cette décision va-t-elle permettre de mettre fin aux dérives islamophobes ? Difficile de le penser.


Plusieurs maires de France ont annoncé le maintien desdits arrêtés, notamment dans la ville de Villeneuve-Loubet sur la Côte-d’Azur. La classe politique, pour sa part, était en ébullition. Nicolas Sarkozy, candidat aux élections présidentielles de 2017 et chef du parti Les Républicains, persiste et signe en affirmant qu’il continuera son combat. Rappelant qu’il avait même réclamé une loi pour interdire le burkni.
Alain Juppé, autre grande figure de la Droite française et concurrent direct de Nicolas Sarkozy dans les primaires du parti Les Républicains, s’est opposé à cette interdiction.

Un gouvernement qui se déchire et une classe politique en manque de créativité


Du côté du gouvernement socialiste, des divisions sont notables. Najet Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education Nationale, a déclaré qu’il s’agit d’une liberté individuelle. Elle a été aussitôt recadrée par Manuel Valls, Premier ministre, qui a réaffirmé son opposition au port du burkini.


La Gauche de la Gauche, incarnée par le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon (un grand ami de Hamma Hammami), s’est également dite contre le burkini, mais qu’il ne s’agit pas d’une question urgente.
En d’autres termes, sans compter les autres réactions, notamment celles du Front National à l’extrême Droite, nous avons une classe politique française en ébullition qui s’acharne sur un débat stérile. Un vrai faux problème.


Rappelons-le : la France est frappée de plein fouet par la crise : chômage, baisse de la croissance et des investissements, déficit budgétaire, etc.  Les politiques n’ont-ils pas trouvé mieux à faire que de s’occuper de qui va porter quoi sur les plages ?


Nous assistons à une incroyable décadence du débat chez nos amis français. Incapable d’apporter des solutions à son peuple subissant les aléas d’une grave crise économique et sociale, la classe politique a donc décidé de jouer à son jeu favori : prendre la religion musulmane pour un bouc émissaire et faire déchaîner les passions pour pouvoir récolter les voix de l’extrême droite française. Sa vanité n’a d’égal que son manque de créativité.

M.F.K

realites.com

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