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dimanche, 11 septembre 2016

La déradicalisation doit changer radicalement de voie !

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« Ce sont les détenus qui font la loi en prison. » Ce cri du cœur d’un surveillant pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone exprime le désarroi de ceux qui, au quotidien, affrontent le désastre du système carcéral de notre pays : manque de places, moyens trop parcimonieux mal utilisés. Il subit, en plus, la dérive idéologique qui en France, depuis de longues années, a miné l’autorité légitime.

Dans cette prison, deux détenus ont commandité l’assassinat d’un gardien. Il s’agissait d’individus connus pour leurs rapports avec la mouvance islamiste. L’un d’eux était fiché « S ». Ils n’avaient pas été classés parmi les « radicalisés ».

Ceux-ci sont, en principe, regroupés dans quatre établissements : Fresnes, Lille, Fleury-Mérogis et Osny. Ils bénéficient d’unités dédiées à la « déradicalisation », ce mot magique inventé par l’administration qui laisse croire que la maladie peut être soignée par une thérapeutique appropriée. C’est, d’ailleurs, dans l’un de ces centres, à Osny, qu’un « radicalisé », dont la guérison n’était sans doute pas encore advenue, a agressé deux gardiens à l’aide d’une arme blanche munie d’une lame de 25 cm, qu’il avait eu le loisir de se confectionner. L’un des surveillants, atteint au cou, n’a échappé que de peu à la mort. Les gardiens ont dû abandonner le terrain à l’agresseur qui, pendant les trois heures qui ont précédé l’intervention de l’unité spécialisée, a pu faire des dessins avec le sang de ses victimes et s’adonner à la prière que commande l’islam. Une balle de caoutchouc a pu arrêter net l’assaut du forcené lors de l’arrivée des renforts. De caoutchouc, pourquoi ?

Il y a, à Osny, 23 cellules individuelles réservées aux radicalisés qui n’étaient, semble-t-il, que 18 au moment des faits. Cette situation paraît étrange. Qu’il n’y ait pas assez de places de détention dans notre pays est une évidence maintes fois rappelée aux ministres de la Justice.

Lorsque au sein de cette pénurie, on crée des zones de luxe, dont le résultat est lamentable, alors il est temps de changer « radicalement » de voie.

L’idéologie coupable est celle de la « Big Mother » de cet État qui veut materner au lieu de punir, comme le faisait l’État-père. Les « radicalisés » appartiennent souvent à la catégorie des enfants des quartiers sensibles, où se regroupent beaucoup d’immigrés musulmans de nos anciennes colonies. Ils sont passés par la petite délinquance. La sociologie va en faire des victimes qu’il faut soigner et réinsérer. Lorsque la personnalité est moins banale, alors la psychologie va prendre le relais. Mais Foucault a si bien réussi à miner les notions de punition et de discipline que ceux qui sont en charge de les appliquer sont envahis par la mauvaise conscience. 

La confusion entre la peine et le soin conduit à ce que, dans les unités dédiées, ils bénéficient de cellules individuelles, d’une salle de prière et d’activités récréatives. Pour l’agresseur d’Osny, il semblerait qu’il ait pu faire de l’escrime. Voilà une formation professionnelle particulièrement adaptée ! Un syndicaliste parle de sorties en catamaran. On voudrait montrer que la « radicalisation » génère le respect et fait monter en grade qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Enfin, si des parents sentent que leur progéniture est tentée par la radicalité, il leur suffit de le signaler sur la plate-forme stop-djihadisme. Ils pourront être accueillis dans un château – celui de Pontourny à Beaumont-en-Véron – au centre de déradicalisation… non, de « réinsertion et de citoyenneté ». Cette fois, le mot avait jeté l’effroi dans tout le village. Il ouvre ces jours-ci sous la houlette du comité interministériel. 30 salariés prendront en charge la dizaine de jeunes prévus pour l’instant. L’attention généreuse de Big Brother pour ses enfants dévoyés ou qui risquent de l’être est sans limite, autant que celle de Mme Merkel pour les « réfugiés ».

Christian Vanneste

Boulevard Voltaire



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