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mardi, 13 septembre 2016

Attentat raté de Notre-Dame : nous dit-on tout ?

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Vendredi dernier a été confirmée l’arrestation du commando de trois jeunes femmes dont le projet était « clairement de commettre un attentat ». Le procureur François Molins, lors d’une conférence de presse, a déclaré : « Le commando était téléguidé par l’État islamique depuis la Syrie. L’organisation terroriste utilise non seulement des hommes mais des femmes, de jeunes femmes, qui nouent leur projet de manière virtuelle. »

Si je sais lire entre les lignes, ces islamistes étaient compétentes, d’autant plus compétentes qu’elles étaient en contact direct avec Daech. Alors, pourquoi une tentative d’attentat à la bonbonne de gaz aussi improvisée, tellement improvisée qu’au départ, les enquêteurs parleront même, en voyant le dispositif, de simple avertissement ?

Voyons les faits : dimanche dernier, la police découvre dans une voiture stationnée aux abords de la cathédrale Notre-Dame six bouteilles de gaz – cinq pleines dans le coffre et une vide sur le siège avant, plus trois bouteilles de gazole dans le coffre. Le véhicule, une Peugeot 607, libre de tout occupant, « comme abandonnée avec ses feux de détresse allumés », est dénuée de toute plaque d’immatriculation et garée près d’un restaurant, plus précisément au 43, rue de la Bûcherie dans le Ve arrondissement, espace où il est interdit de stationner.

Le commando de filles neutralisé jeudi soir est soupçonné, d’après le procureur, d’avoir voulu faire exploser, dimanche 4 septembre au petit matin, les bonbonnes de gaz et le véhicule en utilisant une couverture, récupérée dans le coffre de la voiture avec des traces d’hydrocarbures, et une cigarette retrouvée partiellement consumée.

Le problème est qu’en l’absence de chaîne pyrotechnique, le dispositif ne pouvait pas fonctionner puisqu’il n’était relié ni à un détonateur ni à un cordeau détonant.

En effet, le risque est « extrêmement » faible d’obtenir l’explosion d’une bouteille de gaz même après l’incendie soutenu d’une voiture. De toute façon, les pompiers auraient neutralisé le feu avant que les bonbonnes aient suffisamment chauffé pour exploser. Aussi j’aimerais que l’on m’explique cette contradiction : d’un côté, on a l’État islamique comme conseiller pour une tentative criminelle particulièrement redoutable, et de l’autre une opération de pieds nickelés, ou plutôt de bécassines, inaptes à mettre le feu à une couverture et incapables de trouver un détonateur. Pourtant, toujours d’après le parquet, lors de la mise sur écoute de l’une d’elles, on entend les jeunes filles évoquer des attaques de gares et parler de ceintures d’explosifs. Or, pour réaliser une ceinture d’explosifs, il faut un détonateur, ce fameux détonateur qu’elles ne possèdent pas lorsqu’elles abandonnent le véhicule.

 

Autre point étonnant : la police, prévenue par le restaurateur, mettra plus de deux heures pour intervenir alors que les rondes sont fréquentes, cet endroit, très touristique, étant de plus recensé par les services de renseignement français comme cible potentielle.

Soyons clair : j’ai l’impression que l’on ne nous dit pas tout et que le gouvernement, profitant de cette action terroriste, essaye de tirer la couverture (pas celle de la voiture) à lui. Je crois sincèrement que nous ne connaissons pas toute la vérité.

D’ailleurs, comment faire confiance au procureur François Molins qui, après l’assaut de Saint-Denis contre Abdelhamid Abaaoud, faisait état du tir nourri des terroristes, parlant même de kalachnikov pour, par la suite, annoncer la simple découverte, dans les décombres, d’un pistolet de calibre 9 millimètres qui n’a tiré au maximum qu’un chargeur de 15 cartouches…

J.-P. Fabre Bernadac

Boulevard Voltaire

 

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