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dimanche, 18 septembre 2016

Le vidomegon, ou la renaissance de l’esclavage en Afrique

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Le CRAN exige que la France indemnise les descendants d’esclaves. Aux USA, des Afro-Américains font effectuer par des laboratoires spécialisés des analyses ADN afin de déterminer le lieu d’origine de leurs aïeux. Ils se retourneront ensuite contre les entreprises héritières des compagnies maritimes qui ont procédé au transport des esclaves. On connaît, en effet, l’endroit où ces entreprises chargeaient leur sinistre cargaison. Ils espèrent, ainsi, obtenir de juteux dédommagements.

L’Afrique indépendante a vu renaître l’esclavage interafricain. Afrik.com vient de sortir un article sur une pratique du Bénin, mais qu’on retrouve dans nombre de pays voisins sous une forme similaire : le vidomegon.

Des enfants de 7 ans sont confiés à des proches par leurs familles.

Ceux qui les recueillent sont censés leur donner l’éducation que leurs parents sont incapables de leur fournir en échange de « services » domestiques. On remet 23 euros au départ aux parents, assortis d’un menu versement annuel prouvant qu’il s’agit, en fait, d’une « vente ». On trouve, bien sûr, des foyers qui traitent « convenablement » l’enfant qu’ils hébergent, c’est-à-dire le nourrissent normalement, lui donnent un lit correct, l’envoient à l’école et limitent le travail demandé. Le vidomegon est une tradition ancestrale qui permettait, autrefois, la promotion sociale de ceux qui en bénéficiaient. Malheureusement, cette pratique a dérapé et beaucoup abusent et trouvent ainsi des esclaves qu’ils exploitent sans vergogne au maximum.

 Selon l’UNICEF, 20.000 enfants seraient victimes de cette traite honteuse. Le Bénin est la plaque tournante d’un trafic d’êtres humains. Car les enfants ne sont pas seulement destinés au marché de l’ex-Dahomey. On les « exporte » vers le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Togo. Comme le constatent ceux qui luttent contre ce fléau, il faut changer les mentalités car cette tradition semble normale à trop de personnes, y compris chez celles qui fréquentent régulièrement les églises.

Christian de Moliner

Boulevard Voltaire

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