jeudi, 22 septembre 2016
Le « problème musulman » ? Simple fantasme déconnecté du réel
Guillaume Weill-Raynal (le frère de Clément, celui qui a découvert le mur des cons), sur Mediapart, s’est fendu d’une tribune mettant sur le même plan le « problème musulman » – qui, selon lui, n’existe pas – issu de « fantasmes déconnectés du réel » – et « la question juive » des années 30. Vraiment ?
Peut-on comparer l’Allemagne nazie de 1933 et ses 505.000 juifs parfaitement intégrés parmi ses 67 millions d’habitants – 0,75 % – avec, selon les chiffres les plus vraisemblables, entre 6 et 9 millions de musulmans français parmi 67 millions – entre 11 et 13 % – de plus en plus communautaristes et logeant, en leur sein, une minorité terroriste ?
Sont-ce les musulmans qui fuient l’antisémitisme ? 7.000 en 2014, 7.829 en 2015, environ 6.000 juifs en 2016, qui préfèrent Israël à la France, depuis plusieurs années ? Les persécutions des juifs par Hitler au pouvoir et ses nazis sont-elles comparables au soutien affiché du Parti socialiste et des Républicains (et aussi, dernièrement, du Front national) à l’ensemble de la communauté musulmane ?
Qu’y a-t-il de comparable entre la situation de bouc émissaire des juifs d’outre-Rhin sous le régime de la peste brune, abandonnés à eux-mêmes sans aucune association droit-de-l’hommiste pour les défendre, et la situation des musulmans aujourd’hui en France, fortifiée depuis des décennies par nos gouvernants, les conseils et autres collectifs ?
Et le cinéma ! Tandis que l’Allemagne nazie produisait Der Stürmer (Le juif éternel), opposant de façon la plus horrible l’aryen et le juif, la France produit Fatima.
En revanche, tout à fait comparable la propagande de déshumanisation des juifs par le gouvernement nazi – « rats, vermine, nez crochu et corps trapu » – avec les salves animalières de chroniqueurs autoproclamés antinazis à l’encontre d’Éric Zemmour, « petit être à l’allure chétive de la hyène, au regard sournois du rongeur et aux manières bourrues de charognard arrogant », ou encore le très humaniste « neuf mois pour rien, c’est l’histoire tragique de la maman d’Éric Zemmour »…
Pour Guillaume Weill-Raynal, éminent spécialiste, il n’existerait d’ailleurs pas « de modèle de société unique, voire totalitaire » dans le monde musulman.
Pas même l’Arabie saoudite, friande des lapidations et autres décapitations ? Qui manifeste un inquiétant déni de réalité ?
Encore mieux : les terroristes ne sont que des « individus isolés aux antécédents psychiatriques, des petits délinquants ou de grands criminels ». La preuve : le Coran, « incompréhensible pour la rationalité occidentale », est lu « comme de la poésie » chez « les musulmans du monde entier ». Ce qui explique – bon sang, mais c’est bien sûr ! – les guerres sunnites contre chiites, les attentats salafistes contre les wahhabites…
Mais alors, pourquoi « l’islam [apparaîtrait] plus », aux yeux de ces malheureux ou méchants garçons – qui massacrent aux cris d’Allah Akbar – « comme la justification facile de leurs pulsions violentes préexistantes que comme la dérive d’une piété fondamentaliste » qui les conduit « vers le fanatisme et le crime »… si le saint Coran ressemble à un long fleuve tranquille regorgeant de doux versets poétiques ? Qui souffre d’une évidente carence de logique ?
Autoritarisme assumé de la classe dirigeante, criminalisation de toute pensée dissidente, insultes animalières : effectivement, les « théories » antifrançaises présentent des similitudes avec l’antisémitisme des années 30…
Caroline Artus
02:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
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