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vendredi, 23 septembre 2016

15.000 radicalisés sous surveillance en France. Et combien de complices ?

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Le Premier ministre M. Valls a déclaré, le 9 septembre dernier sur Europe 1 : « On peut considérer qu’il y a à peu près 15.000 personnes qui sont suivies parce qu’elles sont dans un processus de radicalisation. » Si l’on ajoute les 3.000 djihadistes partis en Irak/Syrie, on est proche des 20.000 personnes à suivre pour radicalisation, soit moins de 0,4 % de la population musulmane estimée.

Il est intéressant de comparer, non pas bien entendu le fond idéologique, mais plutôt les taux d’engagement des forces opérationnelles des djihadistes aux effectifs de la Résistance pendant la Deuxième Guerre mondiale. En proportion, l’engagement actif semble équivalent.

Selon les historiens, la Résistance active a rassemblé environ 100.000 combattants en moyenne sur les années de guerre (soit environ 0,3 % de la population française en 1940). En effet, les effectifs des Forces françaises de l’intérieur (FFI) sont le résultat de la fusion, au 1er février 1944, des principaux groupements militaires de la Résistance intérieure française qui s’étaient constitués dans la France occupée : l’Armée secrète (AS, gaulliste, regroupant Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur), l’Organisation de résistance de l’armée (ORA, giraudiste), les Francs-tireurs et partisans (FTP, communistes), etc. Les effectifs des FFI étaient de 100.000 au 1er trimestre 1944 (source : Ian Sumner, The French Army 1939-45 – Osprey Publishing, London, 1998).

Comme le relèvent les historiens, la Résistance n’aurait pu se développer sans de multiples complicités populaires ; il en est de même pour les individus radicalisés qui ne se nourrissent pas seulement des lectures du Coran et hadiths.

Ils ont été, aussi, influencés par des familles ou amis malheureusement travaillés par l’antisémitisme et la haine des Français. Ils bénéficient, aussi, de complicités, comme l’ont montré des journalistes, notamment à Molenbeek. Les huit hommes de l’entourage de l’auteur de l’attentat qui a fait 86 morts à Nice le 14 juillet, et qui ont été interpellés cette semaine dans les Alpes-Maritimes, seront-ils poursuivis pour complicité eux aussi ?

 Le collectif « 17 plus jamais », qui entretient la statue de la place de la République à Paris, depuis le 11 janvier 2015, a dénoncé des dégradations répétées du mémorial de Charlie Hebdo. Les couronnes de fleurs « ont été arrachées », les messages ont été « retirés des pochettes » et les « grands crayons ont été cassés en deux ». Les pouvoirs publics ont également relevé l’absence de respect de la minute de silence dans nombre de communes, des approbations/justifications des attentats avec 21.000 tweets en deux jours affichant « Je suis Kouachi ». D’ailleurs, un sondage paru en 2014 indiquait déjà à l’époque que 27 % des 18-24 ans en France se déclaraient favorables à la mouvance islamique…

Quelle est la taille de l’iceberg caché du soutien aux terroristes islamistes ? Glaçant, non ?

Thierry Get

Boulevard Voltaire

 

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