vendredi, 23 septembre 2016
Quand BFM TV divague… Que fait le CSA ?
Horreur : des tirs de kalachnikov lors de la manifestation contre la loi Travail, en pleine place de la République, à Paris ! C’est ce que relate BFM TV, tout naturellement, dans son journal du 15 septembre.
C’est ce qu’ont « vu » Caroline Mier et son équipe, présentes sur les lieux, et qu’elle relate en direct avec Ruth Elkrief : « Des manifestants blessés par des tirs de kalachnikov et c’est ce qui explique cette défiance de plus en plus forte aujourd’hui entre les Français qui manifestent […] et les policiers […] ! »
On écarquille les yeux, on se pince, on demande à son conjoint si, lui aussi, à bien entendu. On se dit que la brillante Ruth Elkrief, en direct avec Mier, va immédiatement démentir pareille ineptie. Eh bien, non ! Pas le moins du monde perturbée d’entendre dire que les policiers utiliseraient désormais des armes lourdes lors de manifestations, icelle s’inquiète aussitôt de savoir quel est le « profil des casseurs ».
Des « Black box », répond Mier. Késako ? Des « Blocs identitaires », dit-elle à la suite, toujours aussi sûre d’elle. Confondre le terme employé avec les enregistreurs de vol dans les avions (les fameuses boîtes noires) — alors que les Black Blocs, eux, sont issus de l’extrême gauche, des proches des No Borders — avec le mouvement identitaire estampillé extrême droite parce qu’il dénonce, entre autres, le racisme anti-blanc, quelle « heureuse » coïncidence ! Mais quel terrible contresens !
Sur Twitter, des réactions ont alors fusé. « Dis, BFM TV, ta stagiaire, faut qu’elle arrête la coke », « Parler de “blessés” par des tirs à la kalachnikov, ce n’est pas un lapsus, c’est grave ». Même l’Action française antifasciste Paris-Banlieue se moque en évoquant, pour Caroline Mier, une rentrée dure cette année, c’est dire… Et quel effet ça lui fait, à cette grande spécialiste, d’être prise en flagrant délit d’ignorance, de sottise, de malhonnêteté, ou les trois ? Rouge de honte d’avoir proféré pareilles inepties, elle se fait toute petite, n’ayant qu’une envie : rentrer dans un trou de souris ?
Vous n’y êtes pas du tout ! Si elle a confondu « kalachnikov » avec « cocktails Molotov », c’est parce qu’elle a « couvert énormément de conflits armés », en conséquence de quoi elle parle beaucoup plus des premières que des seconds.
Ben voyons. Surmenée, la demoiselle Mier ?Ils jouent à quoi, là, sur BFM TV ?
Récapitulons. D’un côté, Mier, l’habituée des guerres, ne trouve rien à redire à ce que des policiers, dans un État dit démocratique, tirent à la kalach’. Alors que ce sont les policiers qui ont essuyé à plusieurs reprises des jets de cocktails Molotov et de bombes artisanales lancées sur eux par des émeutiers. Un CRS a, d’ailleurs, été brûlé à la jambe. Elle ne trouve pas davantage à redire que ces tirs soient dirigés contre des défenseurs de la patrie. De l’autre, Ruth Elkrief qui ne dément rien. Et au-dessus des deux, l’État ne s’est toujours pas fendu d’un communiqué rectificatif… Mais que fait le CSA ?
Caroline Artus
02:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
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