Il y a un grave problème avec l’immigration. L’intégralité de la classe politique à laquelle il reste un soupçon de réalisme est aujourd’hui d’accord pour le reconnaître. « Que faire ? » est, en revanche, une question sur laquelle beaucoup déçoivent dans leurs réponses ou par leurs esquives, à commencer par ceux qui ont exercé des responsabilités sans n’avoir jamais changé les choses.
Je n’ai pas été l’un de ceux-là. Et si j’aspire à exercer des responsabilités, c’est parce que j’ai un projet clair et ferme, notamment sur cette question. Il faut d’urgence rétablir le droit du sang comme moyen privilégié d’accès à la nationalité française, et je suis le seul à le proposer parmi les candidats à la primaire ouverte de la droite et du centre.
Je n’ai jamais varié sur cette idée, parce que je crois qu’il faut enfin se donner les moyens d’endiguer le flux que nous ne savons pas gérer, et qu’il est temps de protéger la France d’une communautarisation croissante et conflictuelle. Dès lors, je refuse absolument que le fait de devenir français soit automatique et, parfois même, involontaire !
Il faut le redire clairement : l’intégration à la communauté nationale est un cadeau fait par les Français à des étrangers, et non l’inverse. La France ne sait plus qui elle est et ne pourra donc jamais accueillir en son sein des étrangers par millions, à moins de les laisser vivre comme dans leurs pays d’origine, ce que les Français refusent légitimement. Pour accueillir et offrir une nationalité, il faut être capable de savoir ce que l’on a à offrir.
Nous devons commencer par là, et ce sera long. Le droit du sol a ouvert les portes d’une communauté nationale en la divisant en multiples communautés qui ne savent même pas ce qu’être français veut dire.
Des étrangers pourront, bien sûr, devenir français, exceptionnellement. Il faudra pour cela qu’ils parlent le français et qu’ils prêtent serment devant notre drapeau. Puisqu’ils seront moins nombreux et déterminés, il sera alors possible de les assimiler (ce qui demande un travail partagé !) et non plus seulement les « intégrer ». Il faut cesser de mentir : ces étrangers ne peuvent devenir français sans rien changer à leurs habitudes et sans inscrire leurs enfants dans la longue histoire qui est celle de notre pays. Un papier ne suffit pas !
Mais il faut également être lucide, et se tourner vers les pays d’origine de l’émigration. Avec certains, la mise en place de programmes solides de codéveloppement est nécessaire. Ils permettront aux ressources vives de ne plus éprouver le besoin (même biaisé) de quitter leur terre pour imaginer un avenir ailleurs.
Mais il faut également être lucide, et se tourner vers les pays d’origine de l’émigration. Avec certains, la mise en place de programmes solides de codéveloppement est nécessaire. Ils permettront aux ressources vives de ne plus éprouver le besoin (même biaisé) de quitter leur terre pour imaginer un avenir ailleurs.
Ouverture et identité ! Parce que sans savoir d’abord qui nous sommes, nous ne pourrons rien offrir et nous nous contenterons de poursuivre la dissolution du peuple français, et l’éclatement de la France.
Jean-Frédéric Poisson
Boulevard Voltaire
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