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samedi, 05 novembre 2016

Pour Cazeneuve, "il n'y pas de mini-Calais en France"

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a constaté vendredi qu'il n'y avait "aucun mini-Calais en France" après le démantèlement de la "Jungle", contrairement à ce qu'avait prédit la droite, et affirmé que les personnes évacuées avaient "vocation à obtenir le statut de réfugié".


 
"Il n'y a aucun mini-Calais en France, il n'y a que des centres d'accueil et d'orientation", a-t-il affirmé devant les députés à l'occasion du débat sur le projet budget 2017 de la mission "immigration, asile et intégration" adopté en première lecture avec le soutien des groupes de gauche.

De nombreux responsables LR, comme Christian Estrosi, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse et Éric Ciotti, avaient dénoncé la création de "mini-Calais" partout en France à l'annonce mi-septembre du plan gouvernemental de répartition des migrants de Calais sur l'ensemble du territoire. 

 "Les discours qui ont été tenus relevaient de manipulations et d'instrumentalisation dans un contexte d'irresponsabilité absolue", a jugé M. Cazeneuve en s'en prenant particulièrement à Laurent Wauquiez qui "avait proposé à la population de se dresser contre les préfets qui organisent cette opération humanitaire".

Tirant le bilan de cette opération qui a "sorti de la boue et du froid" 5.132 adultes et 1.930 mineurs, M. Cazeneuve a estimé que "les troubles publics qui résultaient de cette concentration avaient cessé. Depuis dix jours, il n'y a aucune intrusion sur la rocade, ni sur le tunnel".

"Vous n'avez rien réglé sur le fond", lui a répondu le LR Éric Ciotti, pour qui il y a eu à Calais une "utilisation du droit d'asile à des fins d'immigration illégale", "une perversion contre laquelle vous n'avez pas su combattre". 

M. Cazeneuve a nié avoir procédé à Calais à une "opération de régularisation massive d'étrangers en situation irrégulière".
Ceux qui étaient là "venaient de pays où il ont été persécutés, qu'il s'agisse des Soudanais du Darfour, des Érythréens, des Irakiens, des Syriens. Il n'y avait aucune raison de ne pas leur accorder la protection", a-t-il affirmé.

Remerciant l'ensemble des participants à l'opération, M. Cazeneuve a tenu à rendre hommage aux "Calaisiens qui ont affronté depuis des années une situation difficile avec la générosité et le courage qui caractérise les Français de notre façade septentrionale, comme d'autres".

A la FN Marion Maréchal-Le Pen l'interrogeant sur "les choix politiques pro-immigration du gouvernement", M. Cazeneuve a répondu : "la pression migratoire concernait l'ensemble des pays de l'Union européenne au cas où cela aurait échappé à votre sagacité".

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