"Nous demandons au tribunal de condamner M. Wilders pour insulte à un groupe, incitation à la haine et discrimination, et requérons une amende de 5.000 euros", a déclaré le représentant du ministère public, Wouter Bos, s'adressant aux trois juges.
Il n'a pas demandé la peine maximale de 22.250 euros, estimant qu'il y avait de "pires déclarations imaginables" que celles faites par le député controversé.
Les commentaires du politicien "étaient insultants envers les Marocains comme groupe de population" et portaient la marque de "sentiments fortement négatifs" contre eux, a dit M. Bos.
Ni l'élu, qui snobe son procès depuis fin octobre, ni son avocat n'étaient présents lors de la présentation du réquisitoire par le ministère public.
Ce procès, qui doit se tenir jusqu'au 25 novembre, porte sur ses propos tenus lors d'une soirée après les élections municipales de mars 2014 à La Haye.
Il avait demandé à ses militants s'ils voulaient "plus ou moins de Marocains dans (leur) ville et aux Pays-Bas".
Face à une foule scandant "Moins ! Moins ! Moins !", il avait répondu dans un sourire : "Nous allons nous en charger".
Dans ses déclarations, M. Wilders "a fait une claire distinction entre les Marocains et les autres citoyens néerlandais", a indiqué une autre représentante du ministère public Sabina van der Kallen.
"Une demande de peine pour avoir posé une question à propos d'un des plus grands problèmes aux Pays-Bas", a réagi Geert Wilders sur Twitter en cours d'audience jeudi.
"Délirant. Je n'y paierai pas attention", a ajouté l'homme politique, qui divise dans un pays se targuant de tolérance multiculturelle.
Depuis le début du procès, le député dénonce une "parodie de justice" destinée à le réduire au silence en amont des élections législatives prévues pour mars. Il a répété à plusieurs reprises n'avoir "aucun regret" après avoir dit ce que "des millions de citoyens néerlandais pensent".
Le verdict est attendu pour le 9 décembre.
Il s'agit du second procès de ce genre pour Geert Wilders. Il avait été relaxé en 2011, le tribunal ayant conclu que ses remarques visaient une religion, et non un groupe spécifique de personnes.
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