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samedi, 03 décembre 2016

Fillon et l’immigration : histoire d’une incompréhension

 

 

« En face du déni, les extrêmes prétendent qu’on peut fermer les frontières, comme si l’immigration était la source de nos problèmes », disait François Fillon le 14 novembre 2014, tout juste un an avant que l’horreur ne frappe Paris en plein cœur lors des attentats du Bataclan. Depuis, il a essayé de repartir à tribord toute, par pur opportunisme.

Si François Fillon est devenu, en peu de temps, le nouveau héraut d’une droite qui se cherche toujours des hommes providentiels, quitte à recycler sans vergogne ceux qui furent hier responsables de son déclin, rien ne le laissait pourtant présager dans son parcours ou dans ses discours. Premier ministre, il déclarait que les minarets pouvaient parfaitement s’intégrer harmonieusement dans les paysages urbains de la France d’après qu’il a contribué à construire, détachée de ses racines historiques, multiculturelle et, donc, multiconflictuelle.

À titre d’exemple, sachez que le candidat à l’élection présidentielle de 2017 compte parmi ses plus proches conseillers l’essayiste Nicolas Baverez. Sur son blog, monsieur Baverez écrivait, le 29 septembre 2016 : « L’immigration est indispensable pour un continent vieillissant. » Il ajoutait en conclusion : « La crise des migrants constitue un test décisif pour l’Europe comme pour les valeurs et les institutions des nations qui la composent. Une course de vitesse à haut risque est engagée entre la démocratie d’une part, les populismes, les démocratures et l’islamisme d’autre part, qui utilisent les migrations comme une arme. »

Un point de vue étonnant qui laisserait à penser que les personnalités opposées à l’immigration-invasion feraient des « migrants » une arme quand, tout au contraire, ils essayent de prémunir les peuples contre les dangers que ces derniers représentent.

Laurence Parisot, ancienne présidente du MEDEF, déclarait au micro d’Europe 1 que les « migrants » clandestins étaient une chance pour notre économie. Aujourd’hui soutien de François Fillon, elle estime que son programme économique serait « porteur d’espoir ».
 
Je m’étonne que les champions les plus zélés du « multikulti », fervents sponsors de l’immigration qui nous détruit, soutiennent François Fillon, diabolisé depuis quinze jours par toute la gauchosphère. Serait-ce parce qu’il n’est pas celui qu’on nous a vendu après le premier tour de l’élection primaire de la droite et du centre ? Au fond, François Fillon n’incarnerait-il tout simplement pas la droite mondialiste chimiquement pure, qui fait des peuples des variables d’ajustement ?
 
Dans le programme de François Fillon, vous ne trouverez pas un mot sur les frontières, dont le retour lui paraît une « démagogie », pas un mot sur la préférence nationale, pourtant consubstantielle au principe républicain, pas un mot non plus sur l’arrêt du regroupement familial. J’en passe. Le projet migratoire de François Fillon entre en résonance avec son projet économique. Inspiré par le grand patronat français, il n’est qu’un copier-coller hexagonal de la politique menée outre-Rhin par Angela Merkel.

Gabriel Robin 

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