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samedi, 10 décembre 2016

Interdit aux chiens et aux femmes !

 

 
Il paraît qu’on trouve encore au Royaume-Uni des pubs portant l’écriteau : « Interdit aux chiens et aux Français. » Cette formule avait servi de titre – les plus anciens s’en souviennent – à l’ouvrage de Jean Brune sur la tragédie de la guerre d’Algérie. Un reportage diffusé récemment sur France 2 nous rappelle qu’il existe des cafés où les femmes ne sont pas – c’est le moins qu’on puisse dire – les bienvenues. Lira-t-on bientôt sur les devantures : « Interdit aux chiens et aux femmes » ? 

On sait que cela se produit dans des pays du Moyen-Orient, comme l’Arabie saoudite, où la chaîne de café Starbucks a interdit aux femmes d’accéder à l’un de ses établissements : il ne possédait pas le mur de séparation hommes-femmes obligatoire. La non-mixité s’est donc imposée, au détriment d’un des sexes : devinez lequel.
Mais ce n’est pas dans un État où un comité pour le commandement de la vertu et la répression du vice surveille l’application de la charia que cela se passe. Cette fois, c’est en France.

Dans ce reportage, intitulé « Lieux publics : quand les femmes sont indésirables », France 2 suit deux militantes de la Brigade des mères : elles se battent contre la radicalisation des jeunes et pour la liberté des femmes dans les quartiers. Aux terrasses des cafés, aucune représentante de la gent féminine. Elles entrent dans l’un d’entre eux. Le dialogue est instructif : « Vous cherchez qui, madame ? », « Un monsieur ? », « Ici, y a que des hommes », « Voilà, dans ce café, y a pas de mixité », « On est à Sevran, pas à Paris ». Sevran n’est donc plus en France ?

Après Sevran, un saut dans la banlieue lyonnaise. Une assistante maternelle, qui promène un enfant dans une poussette, fait tout pour ne pas se faire remarquer. 

Selon ses propres mots, elle « s’efface ». Un groupe de femmes militantes s’installe à la terrasse d’un café. Les hommes finissent par partir : pas question de cautionner une telle immoralité ! Ces exemples, qu’on pourrait malheureusement multiplier, montrent symboliquement à quel point certains quartiers échappent à la loi française : c’est la loi musulmane qui domine. On peut imaginer les pressions qui s’exercent sur les jeunes femmes, les insultes qu’elles subissent si elles sont maquillées ou portent une jupe jugée trop courte… 

Apparemment, les autorités laissent faire. Elles ont déjà du mal à assurer un minimum de sécurité. Alors, on ne va pas leur demander, en plus, de lutter contre la discrimination entre les sexes. C’est pourtant un principe fondamental – celui de l’égalité entre l’homme et la femme – qui est remis en question ! Il y a neuf mois, ne célébrait-on pas en grande pompe la Journée de la femme ? Bof ! Ça donne bonne conscience une fois par an…

Les pouvoirs publics semblent fermer les yeux pour ne rien voir. Pourtant, il y aurait beaucoup à faire si l’on ne veut pas que la loi et les coutumes islamiques étendent leur domination – les plus pessimistes diront que c’est déjà trop tard. Il faut, notamment, aider les filles, les femmes en général, à résister aux pressions, à se libérer du joug masculin avant qu’elles ne cèdent toutes, bon gré mal gré, à cette oppression qui les abaisse.

Il est scandaleux qu’en France, il puisse y avoir des lieux publics interdits aux chiens et aux femmes ! Un gouvernement qui se dit soucieux des droits de l’homme et prétend donner des leçons aux autres devrait commencer par les faire respecter sur tout le territoire. Il est vrai que quand un ministre affirme, sans être repris par le Premier ministre, que le régime castriste n’est pas une dictature, il y a de quoi en perdre son latin.

Jean-Michel Léost

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