Monsieur Le Gallou critique, dans un de ses articles récents, Marine Le Pen lorsqu’elle dit : « Moi, je crois que, oui, l’islam est compatible avec la République. Un islam tel que nous l’avons connu, laïcisé par les Lumières comme les autres religions. »
L’islam tel que nous l’avons connu, et auquel elle fait allusion, je pense, c’est celui des années 50 à 70, et ce, malgré la guerre en Algérie. En Afrique du Nord cohabitaient musulmans, juifs, catholiques et autres, sans problème majeur, et les fils de la Toussaint étaient les précurseurs d’une guerre d’indépendance, qui n’était pas de religion. Ça, c’était avant que n’apparaissent ces « fous de Dieu » qui martyrisent les peuples de la terre avec kalachnikov, bombes humaines et voitures piégées. C’est un constat.
En d’autres temps, des musulmans sont morts au champ d’honneur pour la France. J’ai aussi une pensée pour les harkis et je me souviens de Mimoun, qui était plus français que certains d’entre nous. Ce n’est pas à propos que de généraliser.
Mais surtout, dans le contexte actuel, est-ce qu’elle peut dire autre chose ? Par exemple « l’islam n’est pas compatible avec la République » ? Ça mènerait à quoi, à quelle politique autre que celle qu’elle propose déjà ? Que voulez-vous, M. Le Gallou ? Une Saint-Barthélemy ? On envoie les troupes spéciales avec quelques bataillons de la Légion et on les zigouille tous, avec femmes et enfants ? Soyons sérieux !
Quelles sont les estimations les plus couramment avancées sur leur nombre, en absence de statistiques interdites ? Selon Jean-Paul Gourévitch, la population musulmane pourrait être raisonnablement évaluée entre 6 et 9 millions, soit une estimation moyenne de 7,5 millions.
Le FN table sur 7. Mais je ne sais pas si ces chiffres prennent en compte les clandestins ; sinon, il faudrait les multiplier par 1,5. Cette population est donc importante, très importante, et on est obligé de constater que la solution la moins pire, au moins provisoirement, c’est « l’accommodement raisonnable ».
Mais revenons à Marine Le Pen et ses propositions :
– sa volonté première est d’interrompre totalement l’immigration dite légale originaire de certains pays dont la liste est facile à dresser ;
– lutter contre les clandestins en les empêchant de venir et en « chassant » ceux qui sont déjà sur le territoire ;
– expulser les doubles nationaux condamnés par la justice ;
– elle annonce ne rien vouloir céder aux revendications cultuelles ou culturelles des diverses communautés (voile, repas dans les cantines, fêtes religieuses, religion dans l’entreprise, etc.) ;
– enfin, diverses mesures comme l’arrêt de la construction de mosquées ou le durcissement des moyens de coercition et de sanction à l’encontre de ceux qui ne respectent pas l’ordre républicain.
L’exaspération de tous ces problèmes se trouve concentrée dans les « no go » zones, les territoires perdus de la République. Elle veut :
– y rétablir l’ordre ;
– en chasser les islamistes radicaux ;
– les stabiliser par les offres d’emploi que pourra permettre une économie en redémarrage.
Si elle y arrive, elle aura résolu une grande partie des problèmes.
Dans le contexte actuel, ce « catalogue » de mesures me semble satisfaisant car il est difficile, sinon impossible, d’aller plus loin. Mais le combat contre les excès de cette religion est avant tout idéologique. Non pas en pensant déradicaliser des extrémistes – idée plus que saugrenue, tant on connaît son inefficacité – mais en s’appuyant sur son point faible : la situation de la femme. Elles ne vont rien conquérir avec leur ventre si nous savons mener à bien leur émancipation. C’est elles, et elles seules, qui ont le pouvoir de faire évoluer l’islam, et c’est sur elles qu’il faudra s’appuyer…
Toutefois, il ne faut pas se leurrer. L’islam a mis près de 40 ans pour devenir ce qu’il est chez nous, il faudra beaucoup de temps pour l’obliger à s’adapter à notre culture, à nos lois et à notre République.
Yves Costa
Source
L’islam tel que nous l’avons connu, et auquel elle fait allusion, je pense, c’est celui des années 50 à 70, et ce, malgré la guerre en Algérie. En Afrique du Nord cohabitaient musulmans, juifs, catholiques et autres, sans problème majeur, et les fils de la Toussaint étaient les précurseurs d’une guerre d’indépendance, qui n’était pas de religion. Ça, c’était avant que n’apparaissent ces « fous de Dieu » qui martyrisent les peuples de la terre avec kalachnikov, bombes humaines et voitures piégées. C’est un constat.
En d’autres temps, des musulmans sont morts au champ d’honneur pour la France. J’ai aussi une pensée pour les harkis et je me souviens de Mimoun, qui était plus français que certains d’entre nous. Ce n’est pas à propos que de généraliser.
Mais surtout, dans le contexte actuel, est-ce qu’elle peut dire autre chose ? Par exemple « l’islam n’est pas compatible avec la République » ? Ça mènerait à quoi, à quelle politique autre que celle qu’elle propose déjà ? Que voulez-vous, M. Le Gallou ? Une Saint-Barthélemy ? On envoie les troupes spéciales avec quelques bataillons de la Légion et on les zigouille tous, avec femmes et enfants ? Soyons sérieux !
Quelles sont les estimations les plus couramment avancées sur leur nombre, en absence de statistiques interdites ? Selon Jean-Paul Gourévitch, la population musulmane pourrait être raisonnablement évaluée entre 6 et 9 millions, soit une estimation moyenne de 7,5 millions.
Le FN table sur 7. Mais je ne sais pas si ces chiffres prennent en compte les clandestins ; sinon, il faudrait les multiplier par 1,5. Cette population est donc importante, très importante, et on est obligé de constater que la solution la moins pire, au moins provisoirement, c’est « l’accommodement raisonnable ».
Mais revenons à Marine Le Pen et ses propositions :
– sa volonté première est d’interrompre totalement l’immigration dite légale originaire de certains pays dont la liste est facile à dresser ;
– lutter contre les clandestins en les empêchant de venir et en « chassant » ceux qui sont déjà sur le territoire ;
– expulser les doubles nationaux condamnés par la justice ;
– elle annonce ne rien vouloir céder aux revendications cultuelles ou culturelles des diverses communautés (voile, repas dans les cantines, fêtes religieuses, religion dans l’entreprise, etc.) ;
– enfin, diverses mesures comme l’arrêt de la construction de mosquées ou le durcissement des moyens de coercition et de sanction à l’encontre de ceux qui ne respectent pas l’ordre républicain.
L’exaspération de tous ces problèmes se trouve concentrée dans les « no go » zones, les territoires perdus de la République. Elle veut :
– y rétablir l’ordre ;
– en chasser les islamistes radicaux ;
– les stabiliser par les offres d’emploi que pourra permettre une économie en redémarrage.
Si elle y arrive, elle aura résolu une grande partie des problèmes.
Dans le contexte actuel, ce « catalogue » de mesures me semble satisfaisant car il est difficile, sinon impossible, d’aller plus loin. Mais le combat contre les excès de cette religion est avant tout idéologique. Non pas en pensant déradicaliser des extrémistes – idée plus que saugrenue, tant on connaît son inefficacité – mais en s’appuyant sur son point faible : la situation de la femme. Elles ne vont rien conquérir avec leur ventre si nous savons mener à bien leur émancipation. C’est elles, et elles seules, qui ont le pouvoir de faire évoluer l’islam, et c’est sur elles qu’il faudra s’appuyer…
Toutefois, il ne faut pas se leurrer. L’islam a mis près de 40 ans pour devenir ce qu’il est chez nous, il faudra beaucoup de temps pour l’obliger à s’adapter à notre culture, à nos lois et à notre République.
Yves Costa
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