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jeudi, 22 décembre 2016

Zurich Le tireur aurait pu être arrêté avant la fusillade

 

 

Le matin même, quelques heures avant l'attaque, la police avait tenté d'interpeller l'individu à son domicile pour un meurtre commis pendant le week-end.

Rien n’indique que les trois musulmans blessés par balle lundi à 17 h 30 dans une mosquée zurichoise – soit un peu plus de deux heures avant l’attentat islamiste de Berlin – aient été victimes d’un acte terroriste. «Ce que nous avons vu jusqu’à présent au domicile du tireur évoque un intérêt marqué pour l’occultisme», a déclaré hier la cheffe de la police criminelle cantonale, Christiane Lentjes Meili, lors d’une conférence de presse donnée conjointement avec la procureure en charge du dossier.

Les enquêteurs ont rapidement pu avoir la certitude que le corps retrouvé sous un pont à 400 m du centre islamique était bien celui du tireur, et que l’homme s’est bien donné la mort. L’arme à feu retrouvée à côté de la dépouille étant la même que celle utilisée lors de la fusillade.

Domicilié dans le district d’Uster, à une dizaine de kilomètres à l’est de Zurich, l’auteur des coups de feu est un Suisse d’origine ghanéenne âgé de 24 ans, vivant seul. Trois jours avant l’attaque, le jeune homme avait démissionné avec effet immédiat de son emploi de vendeur. Impossible à ce stade de savoir si le tireur avait une quelconque connexion avec la mosquée.

Désormais hors de danger, les trois fidèles du centre islamique (essentiellement fréquenté par des Somaliens, Érythréens et Maghrébins, à en croire le voisinage) auraient pu s’éviter des actes de chirurgie d’urgence: la police avait voulu interpeller le tireur le matin même à son domicile pour un crime commis pendant le week-end. Sauf que l’individu ne s’y trouvait pas…

Le cadavre de la victime avait été retrouvé poignardé dimanche matin dans un parc du nord-est de la ville, quartier de Schwamendingen. Il s’agit d’un Suisse d’origine chilienne âgé de 25 ans, ami de longue date de l’auteur de la fusillade de lundi. «Les deux jeunes hommes ont eu des différends récemment, mais nous n’en savons pas plus», a déclaré Christiane Lentjes Meili. Et de préciser que le tueur a pu être confondu par son ADN, déjà en possession des services de police (de même que sa photo) en raison d’un vol de vélo et de voies de fait perpétrés en 2009 dans le district d’Uster.

«Quittez notre pays!» aurait lâché le tireur avant de faire feu, selon des témoignages recueillis par les médias locaux. La procureure n’a pas été en mesure de confirmer cet élément. Ni de l’infirmer.

 Benjamin Pillard

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