En ce mardi matin, l’Europe se réveille une nouvelle fois avec la gueule de bois. La matinée avance et les médias « attendent la confirmation officielle pour évoquer un attentat terroriste sur le marché de Berlin ». Tout juste se risque-t-on à avancer que « la piste terroriste ne fait plus guère de doute ». À 10 h, c’est « un attentat terroriste probable ». À 11 h, on fait toujours mine de s’interroger. Il faut « se méfier des conclusions hâtives », dit la presse allemande. C’est vrai, quoi, il ne faudrait pas aller trop vite en besogne : un 35 tonnes lancé à pleine vitesse dans les cabanons, c’est peut-être le pot d’échappement qui a lâché…
Premier commentaire d’un « expert » au petit matin sur France Info : « Ça va compliquer les élections allemandes. » Pour sûr. Et compliquer aussi la fête de Noël pour la soixantaine de victimes, mortes ou estropiées. Convoqués pour blablater en continu sur les chaînes d’info qui n’ont aucune information intéressante à délivrer, d’autres experts nous expliquent le mauvais coup fait à madame Merkel : « Elle doit convaincre les électeurs qu’elle maîtrise la situation », alors, forcément, la petite farce berlinoise va lui compliquer la tâche.
On le comprend bien : c’est moins la réalité du terrorisme qui tracasse tous ces gens que ses conséquences qui risquent de gripper la gentille marche du monde politique. Mettre en danger la réélection de Mutti Merkel pourrait perturber leur cuisine, et c’est mauvais pour les affaires. Et puis, sait-on jamais, ça pourrait encore booster les envies de voter pour « les partis extrémistes », comme ils disent. Et, en effet, après la poussée contestataire de 2015 suite à l’arrivée du million de réfugiés et la vague d’agressions sexuelles, de vols, de braquages et de viols qui s’en est ensuivie au 1er janvier 2016, les Allemands sévèrement chapitrés avaient remballé leurs critiques.
Pourtant, dans cette Allemagne apaisée où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes accueillants, on a dénombré depuis l’été de multiples attaques au couteau par des réfugiés et demandeurs d’asile, une fusillade dans un centre commercial de Munich, une tentative d’attentat déjouée contre un aéroport de Berlin et, il y a quelques jours seulement, l’arrestation d’un enfant « germano-irakien » de 12 ans qui tentait de faire exploser un engin artisanal dans un marché de Noël. Une bagatelle, en somme.
« Berlin craignait ce jour », écrivait ce mardi matin le quotidien économique Handelsblatt. Il faut croire, alors, qu’on ne le craignait pas assez pour accroître la vigilance ou pour infléchir le positionnement politique.
Mais ce qui est sans doute à retenir, au-delà de l’horreur des faits qui endeuillent les familles dans ce temps de Noël qui, par principe, est celui de la paix et de la fraternité, c’est la portée hautement symbolique de ce drame. En effet, comme l’écrit Le Figaro :
Marie Delarue
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Premier commentaire d’un « expert » au petit matin sur France Info : « Ça va compliquer les élections allemandes. » Pour sûr. Et compliquer aussi la fête de Noël pour la soixantaine de victimes, mortes ou estropiées. Convoqués pour blablater en continu sur les chaînes d’info qui n’ont aucune information intéressante à délivrer, d’autres experts nous expliquent le mauvais coup fait à madame Merkel : « Elle doit convaincre les électeurs qu’elle maîtrise la situation », alors, forcément, la petite farce berlinoise va lui compliquer la tâche.
On le comprend bien : c’est moins la réalité du terrorisme qui tracasse tous ces gens que ses conséquences qui risquent de gripper la gentille marche du monde politique. Mettre en danger la réélection de Mutti Merkel pourrait perturber leur cuisine, et c’est mauvais pour les affaires. Et puis, sait-on jamais, ça pourrait encore booster les envies de voter pour « les partis extrémistes », comme ils disent. Et, en effet, après la poussée contestataire de 2015 suite à l’arrivée du million de réfugiés et la vague d’agressions sexuelles, de vols, de braquages et de viols qui s’en est ensuivie au 1er janvier 2016, les Allemands sévèrement chapitrés avaient remballé leurs critiques.
Pourtant, dans cette Allemagne apaisée où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes accueillants, on a dénombré depuis l’été de multiples attaques au couteau par des réfugiés et demandeurs d’asile, une fusillade dans un centre commercial de Munich, une tentative d’attentat déjouée contre un aéroport de Berlin et, il y a quelques jours seulement, l’arrestation d’un enfant « germano-irakien » de 12 ans qui tentait de faire exploser un engin artisanal dans un marché de Noël. Une bagatelle, en somme.
« Berlin craignait ce jour », écrivait ce mardi matin le quotidien économique Handelsblatt. Il faut croire, alors, qu’on ne le craignait pas assez pour accroître la vigilance ou pour infléchir le positionnement politique.
Mais ce qui est sans doute à retenir, au-delà de l’horreur des faits qui endeuillent les familles dans ce temps de Noël qui, par principe, est celui de la paix et de la fraternité, c’est la portée hautement symbolique de ce drame. En effet, comme l’écrit Le Figaro :
« Les assaillants ont frappé un marché de Noël dans un pays qui, contrairement à la France, a inscrit ses racines chrétiennes dans la loi fondamentale, sa Constitution. »
”
Mais chut… ceci n’a évidemment aucun rapport avec cela.Marie Delarue
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