Anis Amri, principal suspect de l’attentat de Berlin, a été abattu par la police italienne à Milan, au cours d’un contrôle de police. Ce Tunisien de 24 ans, qui ne sera guère pleuré en Europe, emporte avec lui un certain nombre de réponses à des questions que n’auraient pas manqué de lui poser les services de la police allemande.
Mais quelle que soit l’évolution de l’enquête, qui apportera sans doute des éclairages intéressants sur cette affaire, une interrogation primordiale demeure : comment les autorités allemandes ont-elles pu ignorer les signaux inquiétants que lui envoyait un personnage au passé douteux et aux fréquentations suspectes ?
Condamné à plusieurs reprises pour des faits de délinquance qui ne cachaient pas ses intentions de poursuivre sa carrière criminelle. Surveillé par les services de renseignement du fait de ses fréquentations religieuses extrémistes. Tout laissait à penser que le pire était envisageable. Alors, pourquoi a t-on cessé les surveillances ? Pourquoi les autorités allemandes n’ont-elles pas expulsé ce dangereux individu, qui était d’ailleurs en situation irrégulière ?
D’un point de vu policier, il est vrai que la situation allemande est particulière. L’organisation du pays en 16 länder suppose l’existence d’une multitude de services de police et de justice différents que les autorités fédérales ont la plus grande difficulté à coordonner. Par ailleurs, comme dans de nombreux pays européens qui n’ont pas fait de la sécurité leur priorité, les services de police fonctionnent le plus souvent à flux tendu. Enfin, nous savons que l’Allemagne entretient, par rapport aux services de sécurité en général, une relation de suspicion.
Ajoutées à ces difficultés fonctionnelles et institutionnelles, les orientations prises par l’Europe n’ont pas facilité les choses. Large ouverture des frontières.
Prédominance des droits des citoyens sur leurs devoirs, arbitrée par une CEDH attentive. Absence de politiques communes dans les domaines régaliens. Bref, tout concourt à ce qu’une grande confusion règne sur l’Europe, ce qui fait, bien entendu, les affaires des islamistes. En résumé, face à des difficultés administratives et légales innombrables, les services de police européens en sont réduits à réagir et ne peuvent plus agir. Le temps de latence que cela implique se retrouve au cœur de la problématique terroriste actuelle.
Mais quelle que soit l’évolution de l’enquête, qui apportera sans doute des éclairages intéressants sur cette affaire, une interrogation primordiale demeure : comment les autorités allemandes ont-elles pu ignorer les signaux inquiétants que lui envoyait un personnage au passé douteux et aux fréquentations suspectes ?
Condamné à plusieurs reprises pour des faits de délinquance qui ne cachaient pas ses intentions de poursuivre sa carrière criminelle. Surveillé par les services de renseignement du fait de ses fréquentations religieuses extrémistes. Tout laissait à penser que le pire était envisageable. Alors, pourquoi a t-on cessé les surveillances ? Pourquoi les autorités allemandes n’ont-elles pas expulsé ce dangereux individu, qui était d’ailleurs en situation irrégulière ?
D’un point de vu policier, il est vrai que la situation allemande est particulière. L’organisation du pays en 16 länder suppose l’existence d’une multitude de services de police et de justice différents que les autorités fédérales ont la plus grande difficulté à coordonner. Par ailleurs, comme dans de nombreux pays européens qui n’ont pas fait de la sécurité leur priorité, les services de police fonctionnent le plus souvent à flux tendu. Enfin, nous savons que l’Allemagne entretient, par rapport aux services de sécurité en général, une relation de suspicion.
Ajoutées à ces difficultés fonctionnelles et institutionnelles, les orientations prises par l’Europe n’ont pas facilité les choses. Large ouverture des frontières.
Prédominance des droits des citoyens sur leurs devoirs, arbitrée par une CEDH attentive. Absence de politiques communes dans les domaines régaliens. Bref, tout concourt à ce qu’une grande confusion règne sur l’Europe, ce qui fait, bien entendu, les affaires des islamistes. En résumé, face à des difficultés administratives et légales innombrables, les services de police européens en sont réduits à réagir et ne peuvent plus agir. Le temps de latence que cela implique se retrouve au cœur de la problématique terroriste actuelle.
L’attentat de Berlin, et la personnalité de celui qui en est vraisemblablement l’auteur, rappelle aussi les liens étroits qui existent entre délinquance et terrorisme. De nombreux auteurs d’attentats ont, ainsi, été identifiés comme ayant eu un parcours criminel préalable à leur implication dans le djihadisme. Cette donnée est importante lorsqu’il s’agit d’enquêter et de déceler d’éventuels comportements suspects, notamment en milieu carcéral. La rapidité de la « conversion » à l’islamisme radical des intéressés, parfois en quelques mois, n’est également pas sans poser de sérieuses interrogations sur les vecteurs qui la permettent.
Une fois encore, il apparaît qu’Anis Amri a agi de façon relativement isolée. La préparation « artisanale » de l’attentat. Ses papiers d’identité retrouvés sur les lieux de son forfait. Et les conditions de sa cavale, au terme de laquelle il finit seul, abattu lors d’un contrôle de routine, attestent d’une organisation minimale. Mais il y a, malheureusement, fort à craindre du retour imminent de djihadistes rompus au combat et susceptibles de bénéficier d’une logistique bien plus efficace.
Olivier Damien
Source
Une fois encore, il apparaît qu’Anis Amri a agi de façon relativement isolée. La préparation « artisanale » de l’attentat. Ses papiers d’identité retrouvés sur les lieux de son forfait. Et les conditions de sa cavale, au terme de laquelle il finit seul, abattu lors d’un contrôle de routine, attestent d’une organisation minimale. Mais il y a, malheureusement, fort à craindre du retour imminent de djihadistes rompus au combat et susceptibles de bénéficier d’une logistique bien plus efficace.
Olivier Damien
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