Il y a deux jours, le pape François, tout de neuf chaussé, s’est livré à son exercice favori, lors des vœux à la curie : remonter les bretelles à ses collaborateurs dans des termes très vifs, en dénonçant « les résistances cachées » et « malveillantes » à sa réforme de la curie.
Attaque très habile, de la part du souverain pontife, consistant à se placer en réformateur entravé par une « superstructure » archaïque et, bien sûr, « malveillante ». On croirait entendre nos ex-Présidents ou nos ministres de l’Économie avouer leur impuissance et en rejeter la responsabilité sur leurs administrations.
Sur le fond, on ne peut que saluer la volonté réformatrice du pape en faveur d’un gouvernement de l’Église plus collégial, avec un comité de cardinaux (le C9) qui viendraient de l’étranger deux fois par trimestre à Rome pour l’aider.
Quant à la volonté du pape de réduire le rôle de la secrétairerie d’État, l’intermédiaire entre le Vatican et les Églises locales, et de faire du pape le seul référent direct, on ne peut qu’être dubitatif : n’est-ce pas, au contraire, accroître un pouvoir personnel qu’il prétend par ailleurs rendre plus collégial ?
Et certains propos du pape, malheureusement, vont dans ce sens : l’appel à « l’obéissance inconditionnelle » des collaborateurs de la curie, la demande que toutes les réunions interministérielles soient « présidées par le pontife romain ». Et que « tous les dicastères réfèrent directement au pape ».
L’idée de « court-circuiter » la curie afin que l’information circule directement entre les évêques du monde et le pape est, en apparence, une bonne chose.
Mais, alors, il ne sera guère surprenant que ces évêques, nommés par ledit pape avec l’aval des autorités politiques locales, l’entretiennent dans la vision, pour ne pas dire l’idéologie, officielle du moment.
Attaque très habile, de la part du souverain pontife, consistant à se placer en réformateur entravé par une « superstructure » archaïque et, bien sûr, « malveillante ». On croirait entendre nos ex-Présidents ou nos ministres de l’Économie avouer leur impuissance et en rejeter la responsabilité sur leurs administrations.
Sur le fond, on ne peut que saluer la volonté réformatrice du pape en faveur d’un gouvernement de l’Église plus collégial, avec un comité de cardinaux (le C9) qui viendraient de l’étranger deux fois par trimestre à Rome pour l’aider.
Quant à la volonté du pape de réduire le rôle de la secrétairerie d’État, l’intermédiaire entre le Vatican et les Églises locales, et de faire du pape le seul référent direct, on ne peut qu’être dubitatif : n’est-ce pas, au contraire, accroître un pouvoir personnel qu’il prétend par ailleurs rendre plus collégial ?
Et certains propos du pape, malheureusement, vont dans ce sens : l’appel à « l’obéissance inconditionnelle » des collaborateurs de la curie, la demande que toutes les réunions interministérielles soient « présidées par le pontife romain ». Et que « tous les dicastères réfèrent directement au pape ».
L’idée de « court-circuiter » la curie afin que l’information circule directement entre les évêques du monde et le pape est, en apparence, une bonne chose.
Mais, alors, il ne sera guère surprenant que ces évêques, nommés par ledit pape avec l’aval des autorités politiques locales, l’entretiennent dans la vision, pour ne pas dire l’idéologie, officielle du moment.
La mise au pas actuelle de cardinaux en désaccord avec certaines orientations du pape est un autre signe de la crispation papale.
Et risque alors de surgir une autre « résistance » interne à l’Église, bien plus nombreuse, bien plus puissante que celle de quelques membres de la curie jaloux de leurs prérogatives.
Mais, en fait, cette résistance a déjà commencé et s’est puissamment exprimée, et dans plusieurs pays occidentaux.
En effet, il faut être aveugle pour ignorer qu’une grande partie des catholiques occidentaux désapprouvent certaines positions hasardeuses du pape sur la famille, les migrants et l’islam.
Son voyage aux États-unis et sa condamnation, aussi violente qu’imprudente, de Trump n’y a rien fait : les catholiques américains ont voté majoritairement Trump.
Il en a été de même, avant-hier en Hongrie et en Pologne, hier en Angleterre et en Autriche. En France et en Allemagne aussi, des catholiques, de plus en plus nombreux, ne suivent plus les anathèmes médiatiques d’une hiérarchie et d’un pape gagnés à une complaisance coupable pour les « migrants » et l’islam.
Il serait grand temps qu’ils ouvrent les yeux. Et sur la réalité de la crise migratoire et de l’islam. Et sur cette périphérie qu’ils ont devant eux, tous les dimanches, dans leurs églises: le peuple catholique.
Pascal Célérier
Source
Et risque alors de surgir une autre « résistance » interne à l’Église, bien plus nombreuse, bien plus puissante que celle de quelques membres de la curie jaloux de leurs prérogatives.
Mais, en fait, cette résistance a déjà commencé et s’est puissamment exprimée, et dans plusieurs pays occidentaux.
En effet, il faut être aveugle pour ignorer qu’une grande partie des catholiques occidentaux désapprouvent certaines positions hasardeuses du pape sur la famille, les migrants et l’islam.
Son voyage aux États-unis et sa condamnation, aussi violente qu’imprudente, de Trump n’y a rien fait : les catholiques américains ont voté majoritairement Trump.
Il en a été de même, avant-hier en Hongrie et en Pologne, hier en Angleterre et en Autriche. En France et en Allemagne aussi, des catholiques, de plus en plus nombreux, ne suivent plus les anathèmes médiatiques d’une hiérarchie et d’un pape gagnés à une complaisance coupable pour les « migrants » et l’islam.
Il serait grand temps qu’ils ouvrent les yeux. Et sur la réalité de la crise migratoire et de l’islam. Et sur cette périphérie qu’ils ont devant eux, tous les dimanches, dans leurs églises: le peuple catholique.
Pascal Célérier
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