Nous sommes fin octobre, 48 « migrants », tous des hommes majeurs, d’origine soudanaise, érythréenne et afghane, sont accueillis à leur descente du car comme des « VIP » par les autorités. Ils sont tous là : le préfet de Bretagne, suivi du sous-préfet de Saint-Malo, du maire de Cancale, Pierre-Yves Mahieu, entouré lui-même de deux adjoints, dont Marcel Le Moal, chargé de la sécurité. Pour la circonstance, le ban et l’arrière-ban des associations humanitaires se sont déplacés. Pour mieux sacraliser cette venue, le représentant de l’État socialiste serre la pogne à chacun des clandestins.
Il ne manque plus que les majorettes et la fanfare municipale pour donner à cette soirée un côté festif. « Festif » : le mot ne coïncide pas avec l’état d’esprit des habitants qui, contrairement aux médias, ont boudé l’arrivée triomphale. Cette réception enflammée de la municipalité cancalaise tirerait certainement des larmes à Muriel Robin et Jean-Michel Ribes.
Mais n’allons pas trop vite car cet accueil n’est pas réservé à tous, loin de là.
Depuis plusieurs semaines, le premier parti de France, sous l’impulsion de la responsable local du FNJ, parcourt la région de Saint-Malo accompagné d’une caravane publicitaire. Rien que de plus naturel en période de campagne présidentielle. Le but : prendre contact avec la population locale et distribuer tracts et opuscules pour Marine sur les marchés.
« Tout s’était parfaitement bien déroulé lors de nos premières sorties, à Dol-de-Bretagne, puis à Dinard », explique Justine Dieulafait, « l’accueil était chaleureux et de nombreuses adhésions avaient été enregistrées ».
Le samedi 17 décembre, la caravane se positionne à Cancale, stationnant derrière l’église.
L’accueil se montre sympathique, un agent de police municipale leur précisant qu’ils auraient dû prévenir, il leur aurait trouvé une bonne place pour stationner en plein milieu du marché. Une heure plus tard, le ton change. Un autre agent les rejoint, accompagné de Le Moal, l’adjoint au maire « Les Républicains », présent à l’arrivée des « sans-papiers ». Ce dernier, agressif, s’en prend à la jeune militante et lui demande immédiatement de quitter les lieux sous peine de dresser un procès-verbal pour stationnement abusif de la caravane. Cette dernière, peu impressionnée, exige que la substantifique « Moal » lui montre l’arrêté municipal justifiant l’interdiction. Celui-ci refuse, empêchant même l’agent contractuel d’aller chercher l’arrêté.
Il ne manque plus que les majorettes et la fanfare municipale pour donner à cette soirée un côté festif. « Festif » : le mot ne coïncide pas avec l’état d’esprit des habitants qui, contrairement aux médias, ont boudé l’arrivée triomphale. Cette réception enflammée de la municipalité cancalaise tirerait certainement des larmes à Muriel Robin et Jean-Michel Ribes.
Mais n’allons pas trop vite car cet accueil n’est pas réservé à tous, loin de là.
Depuis plusieurs semaines, le premier parti de France, sous l’impulsion de la responsable local du FNJ, parcourt la région de Saint-Malo accompagné d’une caravane publicitaire. Rien que de plus naturel en période de campagne présidentielle. Le but : prendre contact avec la population locale et distribuer tracts et opuscules pour Marine sur les marchés.
« Tout s’était parfaitement bien déroulé lors de nos premières sorties, à Dol-de-Bretagne, puis à Dinard », explique Justine Dieulafait, « l’accueil était chaleureux et de nombreuses adhésions avaient été enregistrées ».
Le samedi 17 décembre, la caravane se positionne à Cancale, stationnant derrière l’église.
L’accueil se montre sympathique, un agent de police municipale leur précisant qu’ils auraient dû prévenir, il leur aurait trouvé une bonne place pour stationner en plein milieu du marché. Une heure plus tard, le ton change. Un autre agent les rejoint, accompagné de Le Moal, l’adjoint au maire « Les Républicains », présent à l’arrivée des « sans-papiers ». Ce dernier, agressif, s’en prend à la jeune militante et lui demande immédiatement de quitter les lieux sous peine de dresser un procès-verbal pour stationnement abusif de la caravane. Cette dernière, peu impressionnée, exige que la substantifique « Moal » lui montre l’arrêté municipal justifiant l’interdiction. Celui-ci refuse, empêchant même l’agent contractuel d’aller chercher l’arrêté.
« Qu’est-ce qui vous dérange ? Auriez-vous accepté que la caravane du Parti socialiste stationne ici ? » demande Justine ? Réponse immédiate et catégorique de Le Moal : « Oui. C’est parce que c’est le Front national que cela me dérange. » Les adhérents du FN, sachant très bien que toute résistance implique arrivée des médias et articles sectaires et haineux, préférèrent plier bagages. Nombreux seront les commerçants à les soutenir en se révoltant contre ce déni de démocratie.
Deux leçons sont à tirer de cette mésaventure :
– Nombreux sont les élus de droite qui, par leur sectarisme, rappellent, comme deux gouttes d’eau, les élus socialistes ou écologistes.
– À Cancale, si les autorités municipales et administratives déroulent le tapis rouge pour des clandestins, pour les patriotes français, l’attitude est diamétralement opposée. Ce n’est plus « On est chez nous », c’est : « Ils ont le droit plus que vous d’être chez vous ! »
Pendant ce temps, sur le port, face à l’océan, les pseudo-migrants, paresseusement allongés sur les bancs, se consacrent à l’oisiveté. En face, les vieux Cancalais, eux, n’ont d’autre choix que de se poser tant bien que mal sur les rochers glissants.
J.-P. Fabre Bernadac
Source
Deux leçons sont à tirer de cette mésaventure :
– Nombreux sont les élus de droite qui, par leur sectarisme, rappellent, comme deux gouttes d’eau, les élus socialistes ou écologistes.
– À Cancale, si les autorités municipales et administratives déroulent le tapis rouge pour des clandestins, pour les patriotes français, l’attitude est diamétralement opposée. Ce n’est plus « On est chez nous », c’est : « Ils ont le droit plus que vous d’être chez vous ! »
Pendant ce temps, sur le port, face à l’océan, les pseudo-migrants, paresseusement allongés sur les bancs, se consacrent à l’oisiveté. En face, les vieux Cancalais, eux, n’ont d’autre choix que de se poser tant bien que mal sur les rochers glissants.
J.-P. Fabre Bernadac
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