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dimanche, 01 janvier 2017

Farid, du Gers, préfère qu’avec ces trois millions on construise une mosquée

Décidément, le bonheur est dans le Gers ! Comme la France entière l’a découvert en 1995 grâce au film d’Étienne Chatiliez. Et nos dirigeants socialistes aussi : M. Fabius y possède une résidence secondaire et M. Hollande y rend visite à la famille Gayet.

Le bonheur est dans le Gers ? Pas pour tous. Car le Gers a aussi ses « quartiers », ses « petites banlieues ». Auch, la préfecture, et son quartier du Garros, avec ses barres. Rien à voir avec Le Mirail, le grand frère de la métropole toulousaine.

Même si, évidemment, des grands frères doivent faire le lien… Donc, Le Monde a envoyé un reporter, pour Noël, découvrir la reconversion de ce quartier, financée par la nouvelle politique de la ville de Hollande : distribuer quelques millions, sur les milliards déversés sur les « gros quartiers », à nos petites villes de province.
Cela nous vaut un beau reportage bien « France profonde », au contact des vraies gens, avec des noms, des photos, des déclarations authentiques : du vécu !

Quelques portraits, quelques initiatives, comme cette marche des femmes, dont beaucoup sont voilées, et une bonne sœur au milieu – photo tendance. Enfin, tendance Bergoglio. Ou Charlie, comme vous voulez.

Le portrait d’une « Mère Courage » qui a dû arrêter de travailler pour s’occuper de son « fils turbulent » et qui vit des aides sociales…

Le tour des élus, des associations et de la CAF, confits d’autosatisfaction sur ce beau projet plein d’espoir.
Mais la fin de l’article nous ramène au réel, au présent et à l’avenir, quand cette vieille bonne sœur, sans descendance (spirituelle s’entend), aura fini ces « marches de femmes » avec ces femmes voilées, l’avenir, ce sera Farid.

Farid, 17 ans, un jeune du quartier. Et Farid, lui, il n’est pas content. Car il voudrait que ces « trois millions d’euros » utilisés pour reconstruire la cité servent à reconstruire… la mosquée !

Quelque part, Farid a raison : avant de reconstruire à coups de millions des logements, des services, des espaces verts, des écoles, peut-être faudrait-il songer à ce grand vide sur la place centrale. Et dans les têtes. Et dans les âmes.

Alors, au milieu de « Porthos » et « d’Artagnan », les noms des immeubles de cette cité, qui seront, espérons-le, conservés, ce n’est bien sûr pas une mosquée qu’il faut mais, évidemment, la croix que les mousquetaires arboraient sur leurs uniformes.

Et si notre bonne sœur gersoise en soufflait l’idée à ses amies voilées, et aux éducateurs de quartier, et au maire, et à la CAF, et à tous les Farid de France ?

Pascal Célérier

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