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mardi, 10 janvier 2017

Un demi-milliard récupéré chez les gangsters !

 

 

Sarkozy avait promis que les criminels de tous bords avaient du mouron à se faire s’ils arboraient des signes un peu trop évidents de richesse. Il semblerait que cette menace soit appliquée, certes pas avec toute la rigueur qui serait nécessaire pour mettre à bas grand et petit banditisme, mais les chiffres révélés par l’AGRASC (un acronyme barbare qui signifie Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués), établissement public administratif placé sous la double tutelle des ministères de la Justice et du Budget, sont là. Près d’un demi-milliard d’avoirs ont effectivement été saisis au cours des onze premiers mois de 2016 alors que les services du ministère de l’Intérieur traitaient 1.100 dossiers par mois.

La description de ces saisies est impressionnante ! 800 véhicules dont plusieurs gros 4×4, des camping-cars, des camionnettes. Cinq Ferrari Maranello d’un montant de 700.000 euros ont été saisies dans une entreprise bordelaise, dans le cadre d’une arnaque aux faux ordres de virement. Une masse considérable d’euros en petites coupures pour un montant de 7,6 millions ont été collectés dans le cadre de l’opération Kouri en vue de démanteler un réseau de blanchiment d’argent chez des narco-trafiquants.

Ces chiffres révélés par Le Figaro et France Inter totalisent donc 471.425 millions d’euros. Si l’on rajoute le douzième mois de 2016, le demi-milliard sera largement dépassé. Par les temps et le déficit qui courent…

Cette agence gouvernementale avait été créée en 2011 sous la présidence Sarkozy. Elle a vu son « chiffre d’affaires » quadrupler en quatre ans. 

De quoi faire plaisir à Bernard Cazeneuve, qui devrait retrouver un sourire perdu il y a bien longtemps… L’argent sale trouve ainsi une nouvelle raison de servir l’État. Le général Jean-Pierre Michel, sous-directeur de la police judiciaire, a des raisons d’être satisfait et peut déclarer avec bonheur : « Ce résultat est le fruit d’un investissement à long terme amorcé il y a dix ans avec un seul objectif : confisquer le magot. » « Au départ, on identifiait bien les délinquants, mais pas le produit de leurs infractions. Or, il n’était pas acceptable de les envoyer en prison alors que des millions les attendaient à la sortie », a déclaré, par ailleurs, au Figaro le chef d’escadron Romain Stiffel, chef de la cellule nationale des avoirs criminels à la direction générale de la gendarmerie. 
 Mais le magot ne cesse de grossir chez nos trafiquants de toutes sortes et les 160 militaires transformés en « enquêteurs patrimoniaux » ont bien du mal à traquer cet argent sale. Sarkozy avait promis que les voitures de luxe conduites par les trafiquants de nos banlieues seraient systématiquement confisquées. Ce fut le cas un certain temps, et si l’on continue de voir quelques rutilantes voitures pétarader sur nos routes avec de toute évidence, au volant, un « jeune » à qui on ne donnerait pas le Bon Dieu sans confession, c’est à leurs risques et périls. Car les chefs de gangs préfèrent, désormais, circuler dans des voitures louées… La criminalité s’adapte d’ailleurs très vite aux nouvelles conditions de répression, ce qui permet d’estimer encore à plus de deux milliards d’euros le marché des stupéfiants !

Le rapport de l’AGRASC est digne d’un vrai polar, avec thriller en supplément, puisqu’on y apprend aussi que le blanchiment est de plus en plus difficile. Exemple, celui des bitcoins, cette monnaie pas aussi virtuelle que nous pourrions le croire, qui transforme chaque bitcoin en 900 dollars difficilement traçables… sauf pour la gendarmerie, qui a les outils nécessaires pour en retrouver les propriétaires…

Comme quoi, MM. les trafiquants, un conseil : redoublez de vigilance, car vous avez, face à vous, une force de frappe qui ne cessera jamais de vous harceler. Pour notre bien à tous !

Floris de Bonneville

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