Après quelques années passées en région parisienne, le Breton monté à la capitale qu’était devenu Benoît Hamon déclarait : « La rupture a été terrible : la température, la culture, la manière de vivre, les odeurs, tout était trop différent. Quand je suis rentré à Brest, j’ai trouvé la ville très blanche. Pour être très honnête, j’ai même trouvé qu’il y avait trop de Blancs puisque Brest est une ville sans immigration. Cette attirance pour les autres cultures a certainement favorisé mon engagement politique. » Désorienté par son retour, ce Breton enraciné, premier d’entre les siens à quitter le Finistère, montrait son peu d’attachement pour son terroir natal.
Député des Yvelines et conseiller municipal de Trappes, Benoît Hamon est aussi un membre éminent de la « gauchosphère » qui a fait de l’horizon multiculturel sa réponse à notre sortie de l’Histoire. Maison témoin de ses ambitions politiques, la ville de Trappes appartient à ces « Molenbeek français » si justement décriés. Ils seraient au moins cinquante trappistes à avoir trouvé un idéal dans la lutte armée en Syrie. Ah, Trappes, cette ville modèle du sociétalisme à la française qui a vu naître Jamel Debbouze, le rappeur La Fouine ou le footballeur Nicolas Anelka !
Bénéficiaire des importants subsides alloués par les différents programmes de la « politique de ville » menée par les gouvernements de « droite » et de « gauche » confondus, Trappes a été correctement rénovée sans jamais enrayer la spirale communautariste ou la criminalité. Trafiquants et islamistes se côtoient au marché de la place des Merisiers, où il vous sera plus facile de trouver une barrette de shit qu’un saucisson.
Les hommes sont souvent vêtus du kamis traditionnel et les femmes du niqab. De quoi expliquer les positions ambiguës du candidat Hamon sur la laïcité, partisan du burkini et de l’autorisation du port du voile islamique dans les universités ?
Fort de ce constat, Benoît Hamon a pourtant décidé de faire de Trappes un exemple de la politique qu’il entend mener pour la France. En le choisissant, on comprend que les socialistes ont intériorisé leur place dans l’opposition pour les cinq années à venir après l’élection présidentielle. Benoît Hamon représente cette gauche, déconnectée des questionnements contemporains, qui a renoncé au vote populaire et à la France périphérique. Un sondage Harris publié hier montrait d’ailleurs que l’électorat populaire et les jeunes avaient plutôt voté pour Manuel Valls. Preuve que le triptyque « sécurité – identité – immigration » est aussi un moteur du vote à l’intérieur même du Parti socialiste !
Le courant de Benoît Hamon n’a strictement aucune chance d’être majoritaire au suffrage universel direct. Au moins en 2017. Car, n’en doutez pas, Benoît Hamon a déjà les yeux rivés sur les échéances de 2022 et 2027, se rêvant en François Mitterrand 2.0 d’une France qui aurait basculé démographiquement, totalement transformée. Il sera le premier secrétaire d’un Parti socialiste pleinement Terra Nova pour quelques années.
Gabriel Robin
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