Vous vous souvenez de l’affaire Traoré ? Sa mort, après son interpellation par les gendarmes, le 19 juillet 2016, avait mis le feu à Persan et à Beaumont, dans le département du Val-d’Oise. Encore une « bavure » de la police, répètent à l’envi des médias complaisants qui prennent pour argent comptant la version de la famille, savamment orchestrée.
Jeudi dernier, des rappeurs ont organisé un concert : 1.200 personnes se sont déplacées pour dénoncer « la violence policière ». Youssoupha, Mac Tyer, Kery James, Tito Prince, Ärsenik, Dosseh et quelques autres noms du rap français se sont mobilisés : ils demandent « Justice pour Adama ». Un membre du groupe Ärsenik explique que « c’est partout pareil, il faut que ça s’arrête », tandis qu’une sœur d’Adama déclare : « Ce soir, nous pouvons être fiers de notre combat. »
Depuis juillet 2016, les manifestations de soutien se multiplient. Ainsi, une affiche du FUIQP 93 (Front uni des immigrations et des quartiers populaires) invitait, le 2 décembre, à une réunion, en présence de la famille Traoré, dans un centre social autogéré de Saint-Denis. Sous le titre « Gendarmes, policiers : violents et impunis. Comment les arrêter ? Comment se défendre ? », on voit un policier et un gendarme avec, au-dessus de leur tête, ce bandeau : « Attention : ces individus sont dangereux. » Belle concurrence à l’affiche de la CGT !
Le ministre de l’Intérieur s’en est-il ému ?
Certains médias ont délibérément pris le parti de la famille. Sur Mediapart, Assa Traoré, évoquant son frère, a porté des accusations graves : « Il a rendu l’âme dans les locaux de la gendarmerie de Persan. Ces gendarmes ne l’ont pas aidé à vivre, mais l’ont aidé à mourir. » Elle cite les « violences physiques d’État », mentionne Sivens ou encore Notre-Dame-des-Landes qui « ont vu couler le sang des manifestants, à coups de Flash-Ball®, de grenades […]. » Tous les frères Traoré, aux dires de chacun, étaient de petits saints.
Quelques journaux ont eu l’honnêteté de mener une véritable enquête.
Selon Valeurs actuelles, il existe une autre vérité sur cette affaire. « Tout le monde a peur des frères Traoré, ici », disent des habitants de Beaumont. Apparemment, ce ne sont pas des tendres. On n’a pas beaucoup entendu dire, non plus, que, selon le procureur, « Adama Traoré était sous l’emprise des effets psychotropes du cannabis au moment de son décès ».
L’enquête, dépaysée à Paris, se poursuit. Il est à parier que ses conclusions seront contestées si les gendarmes ne sont pas inculpés. Car ce n’est pas la mémoire d’un délinquant, malheureusement décédé, que les manifestants veulent célébrer : c’est le procès de la police et, plus généralement, de nos institutions qu’ils veulent faire.
Selon Valeurs actuelles, la fratrie Traoré serait connue pour être proche des associations SOS Racisme, le CRAN ou le collectif « Urgence notre police assassine », très influents dans ces quartiers. Faut-il expliquer par cette proximité l’écho que trouve cette affaire dans certains médias ?
Même si Adama Traoré n’était pas un ange, la mort d’un être est toujours douloureuse pour sa famille et pour ses proches. Mais ce fait divers tragique illustre aussi le degré de délinquance que connaissent certaines villes et certains quartiers.
Plus coupables que les délinquants sont ceux qui profitent de tels incidents pour continuer leur travail de sape contre l’État et ses institutions. Plus coupables, encore, les dirigeants veules, les intellectuels conformistes, les journalistes partisans qui, par calcul politique, sectarisme ou bien-pensance, trouvent toujours des excuses aux délinquants et sont prompts à condamner les forces de l’ordre.
Jean-Michel Léost
Source
Jeudi dernier, des rappeurs ont organisé un concert : 1.200 personnes se sont déplacées pour dénoncer « la violence policière ». Youssoupha, Mac Tyer, Kery James, Tito Prince, Ärsenik, Dosseh et quelques autres noms du rap français se sont mobilisés : ils demandent « Justice pour Adama ». Un membre du groupe Ärsenik explique que « c’est partout pareil, il faut que ça s’arrête », tandis qu’une sœur d’Adama déclare : « Ce soir, nous pouvons être fiers de notre combat. »
Depuis juillet 2016, les manifestations de soutien se multiplient. Ainsi, une affiche du FUIQP 93 (Front uni des immigrations et des quartiers populaires) invitait, le 2 décembre, à une réunion, en présence de la famille Traoré, dans un centre social autogéré de Saint-Denis. Sous le titre « Gendarmes, policiers : violents et impunis. Comment les arrêter ? Comment se défendre ? », on voit un policier et un gendarme avec, au-dessus de leur tête, ce bandeau : « Attention : ces individus sont dangereux. » Belle concurrence à l’affiche de la CGT !
Le ministre de l’Intérieur s’en est-il ému ?
Certains médias ont délibérément pris le parti de la famille. Sur Mediapart, Assa Traoré, évoquant son frère, a porté des accusations graves : « Il a rendu l’âme dans les locaux de la gendarmerie de Persan. Ces gendarmes ne l’ont pas aidé à vivre, mais l’ont aidé à mourir. » Elle cite les « violences physiques d’État », mentionne Sivens ou encore Notre-Dame-des-Landes qui « ont vu couler le sang des manifestants, à coups de Flash-Ball®, de grenades […]. » Tous les frères Traoré, aux dires de chacun, étaient de petits saints.
Quelques journaux ont eu l’honnêteté de mener une véritable enquête.
Selon Valeurs actuelles, il existe une autre vérité sur cette affaire. « Tout le monde a peur des frères Traoré, ici », disent des habitants de Beaumont. Apparemment, ce ne sont pas des tendres. On n’a pas beaucoup entendu dire, non plus, que, selon le procureur, « Adama Traoré était sous l’emprise des effets psychotropes du cannabis au moment de son décès ».
L’enquête, dépaysée à Paris, se poursuit. Il est à parier que ses conclusions seront contestées si les gendarmes ne sont pas inculpés. Car ce n’est pas la mémoire d’un délinquant, malheureusement décédé, que les manifestants veulent célébrer : c’est le procès de la police et, plus généralement, de nos institutions qu’ils veulent faire.
Selon Valeurs actuelles, la fratrie Traoré serait connue pour être proche des associations SOS Racisme, le CRAN ou le collectif « Urgence notre police assassine », très influents dans ces quartiers. Faut-il expliquer par cette proximité l’écho que trouve cette affaire dans certains médias ?
Même si Adama Traoré n’était pas un ange, la mort d’un être est toujours douloureuse pour sa famille et pour ses proches. Mais ce fait divers tragique illustre aussi le degré de délinquance que connaissent certaines villes et certains quartiers.
Plus coupables que les délinquants sont ceux qui profitent de tels incidents pour continuer leur travail de sape contre l’État et ses institutions. Plus coupables, encore, les dirigeants veules, les intellectuels conformistes, les journalistes partisans qui, par calcul politique, sectarisme ou bien-pensance, trouvent toujours des excuses aux délinquants et sont prompts à condamner les forces de l’ordre.
Jean-Michel Léost
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