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mercredi, 06 décembre 2017

Le président de la Ligue du Midi et son fils jugés en correctionnelle

Le président de la formation d'extrême-droite Ligue du Midi, Richard Roudier, et son fils Olivier, comparaissaient ce mardi devant le tribunal correctionnel de Montpellier. Fin juin, ils ont mené une opération coup de poing dans les locaux d'une association qui aide les mineurs étrangers isolés.

A la barre Richard Roudier, 71 ans, met les choses au point dès le début. Le président de la Ligue du Midi affirme qu'il n'est pas le chef de cette opération coup de poing, il n'a donné aucune consigne.

Le 30 juin 2017, lui, son fils et une douzaine de membres de l'organisation identitaire d'extrême-droite ont fait irruption dans les locaux de l'association RAIH, le Réseau accueil insertion Hérault, qui vient en aide aux mineurs étrangers isolés. Il était question de protester contre une subvention accordée par le Conseil départemental.

La vidéo diffusée sur internet comme "un trophée"

Une action musclée filmée par des militants de la Ligue du Midi et au cours de laquelle des salariées du RAIH ont assisté impuissantes au saccage de leur local: vaisselle cassée, étagère renversée, dossiers et classeurs éparpillés, au rez-de-chaussée et à l'étage.

Dans la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, comme "un trophée" selon l'avocat du RAIH, on voit Richard Roudier juché sur une table dénoncer "les collabos" alors que des papiers volent dans tous les sens. Les slogans qui sont repris en chœur parlent "d'invasion" et de "France aux Français".

"Des minables aux idées pourries"

"Les collabos", ce sont ceux qui aident les mineurs étrangers, responsables selon le fils, Olivier Roudier, 42 ans, du "désordre dans la ville". Alors, dit il, lui et ses amis ont voulu "rendre à l'association le désordre qu'elle installe à Montpellier".

L’avocat des Roudier a dénoncé des poursuites disproportionnées contre deux personnes qui ont cassé "3 assiettes, 2 tasses et mis un peu de désordre".

Ce ne sont pas les faits en eux-mêmes qui sont graves reconnait la présidente du RAIH mais d'avoir été "saccagés par des minables aux idées pourries simplement parce qu'on s'occupe de mineurs étrangers".

De la prison ferme pour le fils, du sursis pour le père

Pour le procureur de la République, ce procès n'est ni celui de la Ligue du Midi, ni celui des mineurs isolés. Il s'agit de dégradations de biens publics en réunion et ça, c'est illégal.

Alors qu'une petite centaine de personnes manifestaient devant le tribunal à l'appel de syndicats et associations anti-racistes, le procureur a requis de la prison avec sursis contre Richard Roudier, et contre son fils Olivier, au casier judiciaire très chargé, il a requis 2 mois de prison ferme.

Le jugement sera rendu mardi 12 décembre.

Des soutiens du RAIH manifestent devant le tribunal sous haute surveillance - Radio France
Des soutiens du RAIH manifestent devant le tribunal sous haute surveillance © Radio France - Salah Hamdaoui
Salah Hamdaoui
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Clichy : l’union des associations musulmanes porte plainte contre le maire

Le maire de Clichy a été cité à comparaître pour « incitation à la haine raciale », suite à une plainte des associations musulmanes de Clichy. Une nouvelle vidéo montre que la police municipale a reçu l’ordre de pousser les fidèles musulmans.

La polémique autour des prières de rue à Clichy est loin d’être finie. Après la manifestation des élus le 10 novembre qui avait dégénéré, l’union des associations musulmanes de Clichy-la-Garenne (UAMC) a décidé d’organiser sa défense. 

L’UAMC a porté plainte contre X pour «violences à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion déterminée, par personne dépositaire de l’autorité publique…» Mais aussi pour «participation à un groupement formé en vue de la préparation d’un acte de violences» et pour «manifestation illicite». L’association accuse le maire d’avoir donné l’ordre «de bousculer les fidèles musulmans».

En effet, une vidéo publiée par le site Buzz Feed News, montre qu’un responsable de la police municipale a demandé à ses agents d’avancer sur ordre de l’élu. 

On peut y entendre le responsable de la police municipale dire : « On avance. Allez, avancez s’il-vous plaît »puis demander au maire de Clichy : « On avance ou pas ? On pousse ? Qu’est-ce qu’on fait? ». Des questions auxquels Rémi Muzeau aurait répondu positivement. Ainsi, les fidèles musulmans ont été poussés jusqu’à une palissade.

« Si les gendarmes n’étaient pas intervenus, des personnes auraient fini écrasées contre les murs »

C’est finalement l’intervention de la gendarmerie qui mettra fin aux bousculades, aux cris et aux protestations des fidèles et des élus. Selon un journaliste d’Europe 1 présent sur place, ce sont bien les élus qui sont allés bousculer les fidèles. 

«Il est patent que les élus qui manifestaient contre la prière de rue, en cela assistés par les officiers de police municipale, ont commis des actes de violence à l’encontre des personnes de confession musulmane, avec pour unique raison leur appartenance vraie ou supposée à cette religion», est-il écrit dans la plainte déposée par l’association. «Si les gendarmes n’étaient pas intervenus, des personnes auraient fini écrasées contre les murs», a déclaré l’avocat de l’association, Ariel Alimi. 

Mais l’UAMC porte également plainte pour «diffamation publique commise envers un particulier à raison de son origine ou de son appartenance à une religion déterminée» et «incitation à la haine raciale». Dans plusieurs interviews, notamment en novembre dernier sur la chaîne LCI, le maire avait déclaré que des prêches en arabe et avec des appels au meurtre étaient prononcés par l’imam de la mosquée dans sa ville. 

Il avait également évoqué des tracts antisémites distribués lors des prières. En réalité, ces tracts étaient islamophobes, comme l’a révélé par la suite Libération dans un article. 

«L’ensemble des termes utilisés par le maire de Clichy participe à la stigmatisation de la population musulmane, sans aucune nuance ni réserve, et porte bien évidemment atteinte à l’honneur et à la considération de l’association UAMC, ainsi qu’à l’ensemble des personnes de confession musulmane », s’est exprimé à ce sujet l’union des associations musulmanes.

Par ailleurs, l’UAMC continue de chercher un site pour aménager une mosquée. Elle refuse toujours la proposition de la mairie, à savoir le regroupement de tous les croyants de Clichy dans la mosquée des Trois-Pavillons, de 2 000 m2 selon le maire. Mais d’après les baux, elle ne serait en réalité que de 368 m2. Pour l’UAMC les locaux promis sont bien trop excentrés et trop petits pour accueillir tous les fidèles. 

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Pour le chef des Jeunes avec Wauquiez : “la première génération de musulmans bossait, leurs enfants brûlent des voitures”

Si jeune et déjà obsédé par l’islam, Aurane Reihanian, le jeune loup aux dents longues des Républicains, a enfourché le même cheval de bataille que celui pour qui il roule aveuglément, Laurent Wauquiez, se rêvant en président des Jeunes Républicains en misant sur la future consécration de son champion de la droite dure.

Du haut de ses 24 ans, l’assistant parlementaire de Isabelle Valentin, la députée LR de Haute-Loire, se croit promis à un grand destin, d’autant plus si l’ambitieux Laurent Wauquiez assouvit sa soif de pouvoir et s’empare avec avidité des rênes des « Républicains », qui lui semblent d’ores et déjà acquises…

En attendant le verdict des urnes, le 17 décembre prochain, à l’issue d’une parodie d’élection interne dont on ne connaît que trop les ressorts cyniques, Aurane Reihanian s’emploie à incarner la nouvelle génération des démagogues de bas étage, surfant allègrement sur les peurs et flattant les bas instincts de son jeune électorat. Il a très vite compris qu’il avait tout à gagner en reprenant le flambeau de la stigmatisation des musulmans, notamment des plus jeunes d’entre eux.

« La première génération de musulmans, ils ont bossé. Ils ne brûlaient pas des voitures comme leurs enfants », a lâché récemment le visage du renouveau de la droite radicale qui reprend, sans état d’âme, les vieilles recettes de la politique Sarkozyste, particulièrement celle de la bouc émissarisation de l’islam. Si jeune et déjà si vieux !

On peut compter sur ce fils d’immigré arménien, au discours bien rôdé, pour marteler que la jeunesse de droite est une « une génération attentats, une génération qui veut qu’on défende les intérêts de la France, qui refuse les prières de rue, qui refuse la viande hallal dans les écoles ». N’en jetez plus !!

Dans un mail adressé à Mediapart, Aurane Reihanian a effectué un rétropédalage dans la semoule dont sont coutumiers les vieux briscards de la politique politicienne : « Je n’ai pas prononcé cette phrase de la sorte. L’idée était de vous expliquer que les musulmans de la première génération avaient travaillé et s’étaient intégrés sans avoir de revendications communautaristes et sans sombrer dans la délinquance et qu’à cette époque, on ne brûlait pas des voitures ».

Le très droitier Laurent Wauquiez peut être pleinement rassuré : avec son jeune dauphin, entré en croisade contre le nombre de mosquées en Seine-Saint-Denis, qui se verrait bien un jour calife à la place du calife, la relève est assurée.

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L’épicerie halal de Colombes condamnée à la fermeture pour n’avoir ni porc ni alcool dans ses rayons

Taxée de « communautarisme » par le bailleur de l’office HLM qui lui louait le local, l’enseigne Good Price de Colombes n’aura pas réussi à se débarrasser de cette étiquette devant le tribunal de Nanterre qui vient de trancher, ce lundi 4 décembre, dans le vif : il a en effet ordonné la résiliation du bail de l’épicerie halal et l’expulsion des lieux de la société, avec « l’assistance de la force publique si besoin », en condamnant son gérant à verser 4 000 euros au bailleur pour les frais de justice, selon le Parisien.

Le juge a donc donné raison à l’office HLM de Colombes, présidé par la maire (LR) Nicole Goueta, qui, alerté par des riverains qui s’étaient plaints de ne pas trouver dans les rayons du porc et du vin, avait aussitôt accusé la supérette d’avoir une « orientation spécifique » contrevenant à un « commerce d’alimentation générale », la poursuivant devant les tribunaux en 2016 pour obtenir la rupture du bail.

L’argument très pragmatique avancé par le commerçant face à ses détracteurs « Je fais du commerce. Je regarde autour de moi et je cible ce qui peut s’y vendre » n’a pas pesé bien lourd dans la balance de la justice, dont le moins que l’on puisse est qu’elle n’a pas penché en sa faveur.

« Abstraction faite de l’aspect confessionnel, il convient de retenir que l’orientation spécifique de l’activité vers la vente de produits destinés non pas à toute clientèle mais à des acheteurs spécifiques (produits halal, produits orientaux) est restrictive et ne correspond pas à la notion large d’alimentation générale », stipule le jugement du tribunal.

Pour sa défense, l’enseigne Good Price, par l’intermédiaire de son avocate, avait précisé que s’agissant de l’alcool, « on nous reproche de ne pas vendre de vin, or c’est une activité annexe: le vin ne fait pas partie de l’alimentation générale ». « C’est ce que l’on appelle un complément, donc il n’y a pas d’obligations », avait-elle souligné, mais en vain.

De son côté, la mairie de Colombes, qui a obtenu que l’épicerie halal baisse définitivement son rideau, se défend à présent de vouloir « stigmatiser une communauté », après avoir crié à « l’islamisation de tout un quartier » pendant plusieurs mois…

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Pakistan : un enfant chrétien de 7 ans tué dans un attentat islamiste

Le jeune chrétien Lucky Saleem, âgé de 7 ans, a été tué par une grenade jetée par un islamiste contre la grille d’entrée de la “colonie” chrétienne de la ville de Chaman dans la province pakistanaise du Baloutchistan. Deux autres personnes ont été tuées et plusieurs blessées lors de cet attentat perpétré le 2 décembre.

Source : UCANews, 4 décembre