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jeudi, 14 décembre 2017

Allemagne. Un militaire accusé d’avoir voulu tuer des politiques pro réfugiés

La justice allemande poursuit officiellement mardi un militaire d’extrême droite. Ce dernier avait été arrêté en avril alors qu’il planifiait l’assassinat de personnalités favorables à l’accueil de migrant dans le pays. Il avait été libéré fin novembre faute de preuves.

Un militaire allemand a été formellement accusé, mercredi, d’avoir comploté en vue de tuer des personnalités politiques du fait de leur soutien à la cause des réfugiés, et d’avoir voulu faire croire que ces crimes étaient commis par des demandeurs d’asile.

La Cour fédérale de justice avait estimé fin novembre ne pas disposer d’éléments suffisamment probants pour justifier le maintien en détention de l’officier, un lieutenant de 28 ans ayant servi en France, qui avait utilisé une fausse identité pour se faire enregistrer comme réfugié syrien.

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L’accusé, Franco Hans A., a été arrêté en avril, dans le cadre d’une affaire qui a choqué l’opinion publique en Allemagne et ouvert le débat sur la pénétration des idées de l’extrême droite dans l’armée fédérale.

Le ministre de la Justice visé

« Motivé par ses positions nationalistes, il projetait de s’en prendre à une période indéterminée à des personnalités politiques et publiques qui avaient pris fait et cause pour ce que l’accusé considérait comme une posture amicale envers les réfugiés », a déclaré le parquet fédéral d’Allemagne.

« Il voulait que l’on croie que ses agressions étaient liées au terrorisme islamiste, et qu’elles avaient été commises par une personne à qui l’on avait accordé l’asile », a ajouté le parquet.

Parmi les cibles du militaire figuraient le ministre fédéral de la Justice, Heiko Maas, membre du SPD (sociaux-démocrates), mais aussi Claudia Roth, du parti des Verts, ainsi que des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, a précisé le parquet.

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