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vendredi, 05 janvier 2018

Les migrants au coeur des discussions entre CDU et SPD

Une étude pour le ministère allemand de la Famille attribue une hausse récente de la criminalité aux migrants. Elle devrait nourrir les consultations qui débutent dimanche entre la CDU de Merkel et le SPD.

Un rapport attribuant aux réfugiés une hausse récente de la criminalité en Allemagne relance le débat sur l'immigration alors que la CDU d'Angela Merkel et le SPD de Martin Schulz débutent dimanche des consultations visant à former un gouvernement.

Selon une  étude réalisée en Basse-Saxe par trois chercheurs pour le compte du ministère fédéral de la Famille, la criminalité a augmenté de plus de 10 % en 2015 et 2016 dans ce Land où siège Volkswagen,  alors qu'elle y avait reculé de près de 22 % entre 2007 et 2014.

Selon les auteurs du rapport, 92 % de cette hausse peut être attribués aux migrants, dont le nombre a plus que doublé sur la période. Ils seraient à l'origine de plus de 13 % des actes criminels qui ont été rescencés, contre seulement 4 % à fin 2014.

Une adolescente poignardée

La publication de cette étude intervient quelques jours après le décès très médiatisé d'une adolescente de quinze ans, poignardée par un réfugié afghan se prétendant du même âge dans une droguerie à Kandel en Rhénanie-Palatinat.

 Ces conclusions devraient animer les discussions entre l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et son alliée bavaroise (CSU) d'un côté, et le Parti social-démocrate (SPD) de l'autre. Les deux camps s'affrontent notamment sur la question du regroupement familial.

Le rapport souligne en effet que près des deux tiers des crimes violents attribués à des réfugiés proviennent de jeunes hommes de quatorze à trente ans, surreprésentés parmi les migrants. Or cette catégorie, quelle que soit son origine, est souvent plus violente.

Regroupement familial

« La demande en faveur du regroupement familial trouve ici sa justification en matière de criminologie », écrivent les auteurs, qui voient dans l'absence de présence féminine un facteur renforçant le risque de « spirale de violence » auprès de ces jeunes hommes.

Or la CDU-CSU veut prolonger la suspension du regroupement familial décidée en 2016 pour une période de deux ans pour certains migrants. Le SPD, qui avait soutenu la décision dans le précédent gouvernement, veut maintenant rétablir l'ancien régime.

Le rapport devrait également raviver la question des « pays d'origine sûrs », dont les ressortissants peuvent se voir refuser plus facilement leur demande d'asile. Les conservateurs et les sociaux-démocrates veulent ajouter les Etats du Maghreb à la liste actuelle.

Selon l'étude, les migrants issus d'Algérie, Tunisie et Maroc représentent 0,9 % de ceux inscrits en Basse-Saxe mais sont à l'origine de 17 % des violences commises par des réfugiés. Les auteurs évoquent notamment leurs « mauvaises perspectives de séjour ».

Thibaut Madelin

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