lundi, 12 février 2018
Des musulmanes dénoncent le harcèlement et les agressions sexuelles lors du pélerinage à la Mecque
#MosqueMeToo : des musulmanes dénoncent le harcèlement et les agressions sexuels lors du pèlerinage à La Mecque
#MosqueMeToo. (« #MosquéeMoiAussi ») Sur Twitter, les témoignages de femmes musulmanes affluent. Elles relatent le harcèlement sexuel voire les agressions dont elles disent avoir été victimes, notamment lors du hadj, le pèlerinage à La Mecque, qui rassemble quelque deux millions de pèlerins venus du monde entier chaque année en Arabie saoudite.
Le hashtag a été initié par une journaliste et féministe américano-égytienne, Mona Eltahawy, lundi 5 février, raconte la BBC (en anglais). « J’ai partagé mon expérience d’agression sexuelle pendant le hadj en 1982 alors que j’avais 15 ans dans l’espoir que cela aiderait les femmes musulmanes à briser le silence et le tabou qui entourent leur expérience de harcèlement ou d’agression sexuelle pendant le hadj ou dans des lieux sacrés », explique-t-elle dans un tweet.
— Mona Eltahawy (@monaeltahawy) 6 février 2018
«
Je n’ai jamais été autant harcelée que dans la ville sainte »
Dans la foulée, plus de 6 000 tweets ont été publiés sur le réseau social. « Une de mes amies a subi des attouchements durant le hadj et quand elle a fait des histoires, ses camarades de hadj lui ont demandé de laisser tomber », affirme Farisa Nabila. « Une des raisons pour lesquelles je ne dis jamais : ‘Oui’ quand les gens ont demandé, ‘Voulez-vous aller à La Mecque une fois de plus ?’ Je n’ai jamais été autant harcelée que dans la ville sainte », poursuit la jeune femme.
— Aisha Sarwari (@AishaFSarwari) 6 février 2018
— Farisa Nabila (@risanab) 6 février 2018
« C’était dégueulasse »
« J’ai aussi été harcelée à La Mecque et à Médine pendant le hadj quand j’avais une vingtaine d’années. C’était dégueulasse et ça m’a déroutée. Je l’ai dit à mes parents tout de suite, mais je n’ai pu donner les détails que l’année dernière », confie Bunga Manggiasih.
— Bunga Manggiasih (@bungamanggiasih) 6 février 2018
D’autres témoignent avec pudeur de leur douleur intime. « Je trouve difficile de penser à la omra [le pèlerinage] maintenant, quelque chose qui aurait dû être l’un des meilleurs souvenirs de ma vie et qui aurait dû me rapprocher de Dieu a gâché ma vie« , écrit Mariha Syed.
— Mariha Syed (@MarihaSyed) 6 février 2018
Pour beaucoup, la lecture de ces milliers de tweets a fait remonter à la surface d’« horribles souvenirs ». « Les gens pensent que La Mecque est l’endroit le plus sacré pour les musulmans, donc personne n’y ferait rien de mal.[C’est] totalement faux », assène Anggi Lagorio, qui se remémore son pèlerinage de 2010.
— Anggi Lagorio (@AnggiAngguni) 6 février 2018
« Les femmes musulmanes comme toutes les femmes subissent du harcèlement, mais quand cela arrive dans un contexte religieux, on leur demande de se taire pour une cause plus importante qu’elles. C’est à la fois injuste et oppressif », dénonce Aisha Sarwari, éditorialiste et féministe.
— Aisha Sarwari (@AishaFSarwari) 6 février 2018
https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/mo...
Christine Tasin
Ce n’est pas drôle, mais si au moins cela pouvait servir à faire comprendre aux musulmans ( surtout aux femmes ) et aux dhimmis que le voile n’a rien à voir avec la pudeur, qu’il n’empêche ni le harcèlement, ni les agressions ni le viol… On aurait fait un grand pas en avant.
Mais c’est sans doute trop tôt en ces temps de haine de la France et d’utilisation politique et fanatique du voile.
09:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
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