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vendredi, 25 septembre 2009

Boulogne-Billancourt : l'Arabie saoudite au secours de la mosquée.

renault_billancourt_2.jpgLes musulmans de Boulogne peinent à financer leur projet de mosquée. Un coup de pouce de l’Arabie saoudite pourrait débloquer la situation.

 

Source Le Parisien

Jérôme Bernatas | 19.09.2009, 07h00

 

Depuis le début de l’été, les ouvriers s’affairent sur la friche située à l’angle des rues Yves-Kermen et du Vieux-Pont-de-Sèvres. Ils ne se consacrent pas encore au chantier de la future mosquée, mais creusent les fondations et les parkings de l’ensemble de bureaux voisin. « J’avais approuvé un projet d’immeuble pour accueillir la communauté musulmane quand j’étais maire, rappelle Jean-Pierre Fourcade, sénateur (UMP), aujourd’hui dans l’opposition municipale.

 

Le principe, c’est que la commune met à disposition le terrain contre un loyer symbolique. Reste le problème du financement. »

« L’ambassadeur à Paris a reçu une demande de subvention qu’il observe avec intérêt »

Et en la matière, comme souvent, le projet piétine. Le bâtiment cinq étages sur 700 m 2 est chiffré à 4,5 millions d’euros. Pour l’instant, les fidèles qui arpentent inlassablement les marchés boulonnais depuis plus de deux ans ont récolté environ un million d’euros. Mais une manne venue de l’étranger, du gouvernement d’Arabie saoudite plus précisément, pourrait bien débloquer la situation. « L’ambassadeur à Paris a reçu une demande de subvention qu’il observe avec intérêt », assure un proche du dossier. Abdesselem Mabrouk, président du centre culturel et cultuel mahométan de Boulogne-Billancourt, ne souhaite pas confirmer. « Nous sollicitons de l’aide auprès des mosquées du monde entier, d’Arabie saoudite, de Tunisie… élude-t-il. Et quand quelqu’un nous donne de l’argent, on ne lui demande pas dans quel pays il habite. » La perspective que les responsables musulmans souhaitent généralement écarter, c’est que les Etats étrangers signant un chèque envoient ensuite leurs imams prêcher selon leurs règles.

 

En tout cas, et même si Abdesselem Mabrouk se veut rassurant sur les délais, le temps commence à presser pour réaliser cet édifice religieux. Les grues ne se trouvent plus qu’à quelques dizaines de mètres du hangar prêté par Renault, dans lequel se réunissent les musulmans depuis 2004. « Nous avons mis ce local à la disposition de la ville à titre provisoire », rappelle la marque au losange.

 

L’avancée des aménagements sur le Trapèze impose de trouver rapidement une issue. « Il est indispensable que ces gens aient un lieu de culte et qu’on sorte de cette solution temporaire de relogement », martèle Pierre Gaborit, ancien conseiller municipal (PS). Le maire (UMP), Pierre-Christophe Baguet, n’a pu être joint hier à ce sujet. « Il est regrettable qu’il ait fallu attendre les intérêts d’opérations immobilières pour qu’on se préoccupe d’un lieu cultuel et culturel digne de ce nom pour des personnes qui ont largement contribué à l’histoire de Billancourt et de l’industrie automobile française », se désole Sylvain Canet, du MoDem.