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mercredi, 24 février 2016

Berlin menace de sanctions juridiques certains pays de l’UE qui refusent d’accueillir des réfugiés

Le ministre des affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, a menacé, samedi 19 décembre, de sanctions juridiques les pays de l’Union européenne qui refusent d’accueillir des réfugiés dans le cadre d’un programme de quotas de répartition.


« L’Europe est une communauté de droit, a avancé le chef de la diplomatie, dans un entretien à l’hebdomadaire Der Spiegel. La parole donnée compte. » Et « si on ne peut pas faire autrement, les choses seront réglées par les voies juridiques prévues à cet effet », a-t-il ajouté.


M. Steinmeier vise notamment la Slovaquie et la Hongrie qui ont porté plainte auprès de la justice européenne contre les quotas de répartition de réfugiés entre les Etats membres de l’UE adoptés en septembre. « La solidarité européenne n’est pas une voie à sens unique », a martelé M. Steinmeier. « Ceux qui refusent [d’accueillir ces réfugiés] doivent savoir ce qui est également en jeu pour eux : des frontières ouvertes en Europe », a-t-il souligné.


Un plan européen qui a du mal à se concrétiser


Frank-Walter Steinmeier n’est pas le premier à proférer des menaces contre les pays récalcitrants, qui accueillent peu de réfugiés sur leur sol. Le chancelier autrichien, Werner Faymann, a estimé que ces pays, qui reçoivent plus d’argent de l’UE qu’ils n’en versent au budget, pourraient voir la donne financière modifiée s’ils persistent dans leur refus.


La Slovaquie, qui s’est distinguée par son souhait de ne recevoir sur son territoire que des migrants chrétiens, ne compte accueillir, à titre volontaire, que vingt-cinq familles, soit au total 149 réfugiés chrétiens d’Irak. Dans le cadre d’une relocalisation de 160 000 réfugiés dans différents pays de l’UE, la Slovaquie doit recevoir près de 2 300 personnes. Mais le plan européen adopté en septembre a bien du mal à se concrétiser.

Lors d’un sommet européen jeudi et vendredi, les Etats membres ont fait front commun pour rappeler l’urgence de mieux protéger les frontières extérieures de l’UE. Pour ce faire, l’Allemagne devrait envoyer quelque 100 policiers, ainsi que des hélicoptères et des bateaux, pour soutenir la mission de l’agence européenne Frontex, chargée de la surveillance de ses frontières, en Grèce, rapporte également Der Spiegel. Sous la direction de la Grèce, Frontex doit, avec environ 850 hommes, permettre de reprendre le contrôle de la frontière entre la Turquie et les îles grecques de la mer Egée, où sont passés des centaines de milliers de réfugiés en quête d’Europe.

Le Monde

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