dimanche, 06 mars 2016
Statut du Coran et Mahomet le "Beau Modèle"
Les "Petites Feuilles Vertes" 37 et 38 reprennent un article d'Annie Laurent publié dans le cadre d’un dossier comparatif sur la force et la violence dans le christianisme et dans l’islam, paru dans la revue Sedes Sapientiae n° 134 (décembre 2015).
Annie Laurent montre que l'islam restera un problème insoluble pour le monde entier tant que le Coran sera considéré comme divin et tant que Mahomet restera un modèle :
"Nonobstant les thèmes inoffensifs qu’ils contiennent, ces textes sacrés (Coran, Sunna, Sîra) justifient au nom de Dieu toutes formes de violence et de comportements considérés comme immoraux au regard de l’enseignement du christianisme. Appliqués à la lettre, ces passages sont susceptibles de mettre en péril la paix du monde, de briser l’harmonie des sociétés et de porter gravement atteinte à la dignité des personnes.
C’est ce que dénonçait de son vivant l’intellectuel français d’origine tunisienne, Abdelwahab Meddeb (m. 2014), lorsqu’il écrivait : « Je le répète encore une fois : le Coran porte dans sa lettre la violence, l’appel à la guerre. La recommandation de tuer les ennemis et les récalcitrants n’est pas une invention malveillante, elle est dans le texte même du Coran » (Face à l’islam, éd. Textuel, 2004, p. 145-146).
Devant ces évidences, un certain nombre de musulmans, y compris parmi les plus savants ou parmi ceux qui exercent des responsabilités importantes dans les domaines de la religion ou du droit, nient la légitimité de la violence ou sa conformité avec les textes sacrés dont ils connaissent évidemment le contenu. A chaque excès commis en référence au Coran ou à la Sunna, ils s’empressent de répéter que l’islam est une religion « de paix, de tolérance et d’amour ». Comment comprendre de telles attitudes si opposées à la réalité ? Certains de ces musulmans recourent sans doute à une forme de taqiya (dissimulation), attitude reconnue conforme à la religion, d’autant plus qu’elle a un fondement coranique (cf. Petite Feuille verte n° 33 – novembre 2015).
Dans l’appréhension de ce phénomène, il faut cependant tenir compte de ceux qui, dans l’islam, optent pour une pratique paisible de leur religion. On pense d’abord aux adeptes du soufisme, mouvement marginal et souvent combattu pour s’être éloigné de l’islam orthodoxe. Orientés vers une conception et une pratique mystiques de l’islam, les soufis répugnent en principe à la violence de type djihad belliqueux mais le caractère initiatique ou ésotérique de leurs confréries, où l’exaltation est promue, ne les met pas forcément à l’abri d’un certain fanatisme religieux.
Restent enfin les musulmans sincères qui, en conscience, déniant toute légitimité sacrée à la violence, fabriquent « leur » islam sans trop se poser de questions sur leurs Écritures sacrées. Il est difficile de mettre leur bonne foi en doute. Mais force est de constater que leurs bonnes dispositions sont jusqu’à présent demeurées impuissantes à s’imposer à l’Oumma.
Hormis quelques épisodes historiques éphémères ou des exemples individuels, rien ne pourra changer dans le rapport du monde musulman avec le reste de l’humanité tant que persisteront les dogmes du Coran incréé et de l’exemplarité de Mahomet, qui empêchent par là même la possibilité d’un magistère humain authentique, fondé sur l’autonomie de la raison et soucieux de libérer les musulmans de leur enfermement."
08:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
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