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lundi, 21 mars 2016

À Roubaix, le sentiment d’abandon des habitants d’Oran-Cartigny

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Intrusion dans l’école maternelle, bâtiments en friche, vitesse excessive, commerce quasi inexistant, dans le quartier d’Oran-Cartigny, les habitants accumulent les ennuis. À tel point qu’ils ont largement fait part de leur sentiment d’abandon au maire LR de Roubaix lors de sa visite dans les quartiers nord ce mercredi.

Il se situe de l’autre côté du canal de Roubaix, coincé entre la voie ferrée et la voie d’eau. Une barrière naturelle semblant isoler le quartier d’Oran-Cartigny du reste de la ville. Ce quartier plus proche de Wattrelos que du centre de Roubaix et dont les habitants que rencontre Guillaume Delbar, le maire LR, lors de son opération « Un jour, un quartier », font une description peu flatteuse.

« Les habitants se sentent abandonnés »

« Ici, il n’y a plus de boulot depuis que Pennel a fermé », observe Bernadette Deroubaix, vice-présidente du centre social ECHO (Entrepont-Cartigny-Hutin-Oran) pour expliquer sa paupérisation. Et puis, les commerces sont rares pour ne pas dire inexistants. Il y a bien un fleuriste à côté du cimetière. « Il y a un médecin pour 5 000 habitants », rapporte aussi la directrice du centre social, Sabine Hallot. Un quartier où les friches et les maisons murées s’accumulent depuis des années. Alors Maria De Figueiredo, présidente du comité de quartier, confie le désarroi de la population : « Les habitants se sentent abandonnés. Ils ont le sentiment de ne pas être écoutés quand ils voient que ça bouge ailleurs et pas ici. »

Le maire Guillaume Delbar (LR) ne fait pas le voyage pour rien ce mercredi matin à Oran-Cartigny. Il y voit ce vieil homme du quai de Marseille qui ne supporte plus d’être harcelé par des gamins quand il promène son chien. Il entend cette dame qui vit depuis vingt ans dans un logement social et voit son environnement se dégrader. Son quotidien à elle, c’est ce muret effondré depuis deux ans dans l’escalier extérieur qui mène au sous-sol. Ce sont aussi ces restes de l’incendie de quatre voitures dans la nuit du Nouvel An. C’est encore ce trou dangereux parce que caché par la pelouse. Il y a aussi ces locataires installés dans des logements construits pendant la première phase de l’ANRU qui ne peuvent pas stationner gratuitement. À chaque fois, le bailleur Lille métropole habitat (LMH) est montré du doigt. « On ne permettra pas de nouvelles constructions tant que ces problèmes ne seront pas réglés », martèle Guillaume Delbar pendant sa visite.

Une bonne nouvelle : la reconstruction du collège Samain

À l’intérieur du quartier où la salle de sport en travaux de réhabilitation est fermée depuis trois ans, se posent d’autres problèmes. Citons en particulier la vitesse excessive dans les rues du Caire et d’Alger. La Métropole a pourtant refusé d’y mettre des feux. Trois plateaux vont en revanche être aménagés pour calmer les chauffards. « Ce sentiment d’abandon, on en sortira que si des choses sont faites très vite. Ce qui est important, c’est qu’il y ait des choses qui bougent », convient Guillaume Delbar.

Dans ce flot de mauvaises nouvelles rapportées par les habitants, le maire du quartier Jean Deroi (UDI) a bien tenté d’en placer une bonne à propos du lancement prochain du chantier du collège Samain, dont la reconstruction est restée prioritaire avec la nouvelle majorité départementale. Elle devrait permettre de faire enfin évoluer positivement ce que M. Deroi qualifie toujours de « beau village d’Oran-Cartigny ».

Charles-Olivier Bourgeot

Source : Nord Eclair

 

 

 

 

 

 

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