mercredi, 30 mars 2016
Sarcelles : le maire évoque des "écoles coraniques salafistes" partout en France
Dimanche dernier, le ministre de la Ville parlait d'une "centaine de Molenbeek" en France. Des propos largement commentés depuis, et dont se sont désolidarisés la plupart des socialistes. Julien Dray et Jean-Christophe Cambadélis, notamment, ont réfuté le diagnostic de Patrick Kanner et ont appelé à ne pas stigmatiser de quartiers. Pour le maire PS de Sarcelles François Pupponi, interrogé sur Rtl , "ils ont du mal à regarder la réalité en face et à l'affirmer".
Fort de son expérience de maire, l'élu socialiste dresse un portrait réaliste de la situation de certaines villes françaises. "Il y a en France des quartiers où les choses peuvent se passer de la même manière (qu'à Molenbeek)", commence-t-il avant de développer. "Le maire est parfois complètement démuni. Si une mosquée ouvre et qu'elle respecte les règles du code de l'urbanisme et qu'il se passe dans cette mosquée des choses inacceptables, le maire ne peut rien. Comme pour des écoles coraniques, détenues par les salafistes, qui se créent actuellement un peu partout en France, et que le maire n'a pas le pouvoir de faire fermer".
Des problèmes dans la législation
Comment déceler les signes de la radicalisation ? "Beaucoup de petits événements", argumente Pupponi : une mosquée qui ouvre sans autorisation, une tentative de prise de pouvoir dans une mosquée existante... On sent que les choses bougent et on sent que c'est souterrain".
Et l'élu de lister les dysfonctionnements qui entravent le travail des maires. Parmi eux, l'ouverture, autorisée par la loi au nom de la liberté éducative et de la liberté de culte, d'écoles coraniques et de mosquées : "Il y a un problème dans notre législation. Nos adversaires, ceux qui attaquent la France, utilisent nos libertés pour promouvoir leurs idées". Enfin, le maire de Sarcelles pointe une mauvaise communication entre les autorités et les municipalités. Selon lui, certains maires pourraient avoir dans leur personnel municipal des fichés S sans le savoir : "C'est peut être mon cas. Je ne connais pas le nom des fichés S de ma commune".
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