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lundi, 11 avril 2016

Ce que l'on sait du projet d'attentat en France de la cellule de Bruxelles

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La menace terroriste sur Paris était bien réelle, même après le 13 novembre. Arrêté vendredi à Bruxelles, Mohamed Abrini a déclaré aux enquêteurs que la cellule djihadiste de Bruxelles projetait de nouvelles attaques à Paris. Mais se sentant traquée, elle a finalement décidé en urgence de se retourner contre la capitale Belge le 22 mars. 20 minutes fait le point sur ce que l’on sait de ce projet d’attentat et les questions qui se posent.

Quels hommes auraient pu y participer ?

Selon les premières suppositions, le commando visant la France aurait pu être composé des deux kamikazes de l’aéroport de Bruxelles (Ibrahim El Bakraoui et Najim Laachraoui) et de Mohamed Abrini. La police belge a aussi interpellé  quatre autres suspects vendredi à Bruxelles dans le cadre des enquêtes sur les sanglantes attaques du 13 novembre à Paris et du 22 mars à Bruxelles. Auraient-ils pu faire partie du commando projetant de s’attaquer à Paris ?

Sans lien encore avéré avec ce projet, un djihadiste présumé, Reda Kriket, a été arrêté le 24 mars à Paris dans une enquête sur un projet d’attentat « imminent » déjoué en France, ainsi que trois complices présumés en Belgique. Auraient-ils pu faire partie de l’équipée visant Paris ?

Les cibles

Selon le procureur fédéral de Belgique, Frédéric Van Leeuw, le commando projetait une attaque « plus dévastatrice encore que les attaques du 13 novembre 2015 ». Ce lundi, Libération révèle le contenu de fichiers audio contenu dans l’ordinateur d’Ibrahim El Bakraoui, contenant des informations précises sur les cibles envisagées. Selon ceux-ci, l’association catholique intégriste, proche de l’extrême-droite, Civitas, mais aussi le quartier d’affaires de La Défense étaient visés. Le consultant d’iTELE Claude Moniquet, citant des sources proches de l’enquête, parle quant à lui du centre commercial « Les 4 Temps » à La Défense, qui avait été précédemment ciblé par le commando des attentats de novembre. Libération indique aussi que Mohamed Abrini aurait parlé de passer à l’action pendant l’Euro 2016 en France, qui doit se tenir du 10 juin au 10 juillet. Des informations dont les policiers cherchent à confirmer la crédibilité.

L’armement

Dans l’appartement de Scharbeek, d’où sont partis les terroristes belges le 22 mars, « 15 kilos de TATP, 150 litres d’acétone, 30 litres d’eau oxygénée, une valise contenant des clous et des vis ainsi que des détonateurs », ont été saisis a indiqué le procureur fédéral belge fin mars. De quoi fabriquer de nouvelles ceintures explosives.

L’équipe de Reda Kriket, elle, était prête « à utiliser des virus et des bactéries », souligne Le Figaro Dans l’appartement d’Argenteuil (Val-d’Oise) où Reda Kriket a séjourné, les policiers ont aussi retrouvé des kalachnikovs, des armes de poing, du TATP, des détonateurs, de l’acétone et de l’eau oxygénée. Mais là, encore on ne sait pas si les deux équipes étaient en lien concernant un projet d’attentat à Paris.

Delphine Bancaud

Source : 20 minutes

 

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