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mercredi, 11 mai 2016

Terrorisme : Ali Valls et ses 80 mesures !

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Comme il est traditionnellement dit, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et en peu de mots. La preuve par Xavier Raufer, criminologue interrogé hier en nos colonnes sur ce qu’il faut bien nommer l’islamisme de combat.

De cet entretien, deux faits majeurs sont à retenir. Le premier consiste à nommer l’ennemi. Si tous les musulmans de France ne sont pas terroristes, il n’empêche que les terroristes sévissant actuellement en nos contrées sont tous musulmans. Le second ? Le mille-feuille administratif de nos services, composé d’une coordination de coordinateurs censés coordonner un putain de paquet de coordonnées. Le tout généralement dans le vide et, la plupart du temps, ignorant du sujet qui nous occupe.

De son côté, le CFCM (Conseil français du culte musulman) se contente de cinq mesures majeures, plutôt pertinentes – après tout, cette instance n’est-elle pas concernée au premier chef ? – visant à déradicaliser une jeunesse en totale perte de repères moraux, sociaux et religieux. À ce titre, un récent documentaire de Canal+ donnait une assez bonne idée des lascars en question : des djihadistes à la mode Simpson et télé-réalité… ou quand, mondialisation oblige, l’islamisation rampante de la France se trouve en voie d’américanisation massive ; la preuve par le fast-food halal ?

Avec notre gouvernement, c’est déjà plus ardu. « C’est vrai qu’on a un peu tâtonné », admet Manuel Valls. Bien la peine d’avoir trois ministres franco-marocains au gouvernement ; même nos amis algériens finissent par s’en agacer. Et l’homme qui revendique haut et fort son « indéfectible attachement » à Israël, et assurait naguère, à propos d’autres binationaux (nos djihadistes en question), « qu’expliquer, c’était déjà un peu vouloir excuser », de plancher sur le sujet avec la sortie d’un plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme et les… quatre-vingts mesures y afférentes !

Et là, pour citer à nouveau Xavier Raufer, le moins qu’on puisse prétendre est que « l’ennemi » n’y est que chichement nommé, hormis quelques vagues références à « l’islam » ou « l’islamisme ». Pour le reste, un délice. Un régal, quelque part entre Francis Blanche et Pierre Dac, Jean Yanne et Laurent Gerra. Extraits choisis :

Garantir le déploiement des prochaines tranches annuelles de renforcement et la diversification des moyens humains des services spécialisés de renseignement au service de la lutte antiterroriste (Mesure 1). Bref, une politique découpée en tranches, comme le jambon.

Créer une grille d’indicateurs de sortie de la radicalisation (Mesure 11). Un Portugais, stagiaire en parpaings ou grillage, devrait pouvoir faire l’affaire.

Affaiblir et détruire les capacités militaires des groupes djihadistes (Mesure 29). Penser à appeler le général Piquemal.

Mettre l’action diplomatique au service de la prévention de la radicalisation (Mesure 31). Pourquoi se priver des talents de Bernard Kouchner ?

Diffuser sans délai, par voie d’instruction à tous les services déconcentrés de l’État, le nouveau guide interministériel de prévention de la radicalisation (Mesure 36). Après traduction en français, on imagine…

Constituer des équipes mobiles à l’échelle interrégionale pour apporter un appui dans la prise en charge des personnes radicalisées ou en voie de radicalisation (Mesure 51). Voilà qui pourrait enfin relancer l’industrie du tourisme.

Lutter contre l’enfermement algorithmique (Mesure 59). Moi pas comprendre. Ou alors que trop bien…

Consolider les plans de continuité ministériels (Mesure 80). Tu l’as dit, bouffi. Pardon… Manuel !

Nous voilà donc parés et rhabillés pour l’hiver jusqu’au dernier bouton de guêtre. Bravo, les gars ! Le regretté Ferdinand Lop n’aurait pas fait mieux.

Nicolas Gauthier

Source : Boulevard Voltaire

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