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lundi, 13 juin 2016

Le Vaucluse confronté à des arrivées massives d’envahisseurs mineurs

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« C’est important de s’assurer de la minorité pour ne pas saturer le système d’aide à l’enfance, qui doit aussi répondre à d’autres missions comme l’urgence de la maltraitance », rappelle le procureur Bernard Marchal. Photo Cyril Hiély

Il y a quelques jours, Moussa et Mohamed, deux ressortissants Guinéens – pris en charge par le Conseil départemental de Vaucluse dans le cadre de sa mission d’aide sociale à l’enfance – ont, après une enquête judiciaire, finalement été reconnus comme étant majeurs. Ils avaient utilisé de faux documents, sans doute fournis par des passeurs, pour rejoindre la France. 

Depuis plus de deux ans, le Vaucluse est confronté à des arrivées massives de mineurs étrangers qui débarquent seuls, sans leur famille, majoritairement des garçons, venus principalement d’Afrique. « Il y a un peu moins d’une dizaine d’années, ils étaient deux ou trois mineurs étrangers isolés (MIE), ils sont à ce jour, 92 dont 64 mineurs et 28 tout juste majeurs », note Maurice Chabert, président du Conseil départemental. Budget alloué pour leur prise en charge : 3,6 millions d’euros en 2016.

S’ils sont mineurs, ils bénéficieront de l’aide prévue et seront pris en charge, comme l’oblige la loi, par le Conseil départemental jusqu’à leur majorité (l’État prendra ensuite le relais). Ils ne sont pas expulsables, et ce, quelle que soit leur nationalité, rappelle le préfet Bernard Gonzalez.

« Ils sont nourris, logés, scolarisés et ont de l’argent de poche. On se substitue aux parents » reconnaît Maurice Chabert mais qui pointe aussi du doigt les limites de cette prise en charge avec la recrudescence des arrivées.

Et puis, pour ceux dont la majorité est confirmée, la mesure de placement est levée. Ils deviennent étrangers en situation irrégulière, accusés d’escroquerie à l’aide à l’enfance. Depuis l’été 2015, 12 procédures d’éloignement ont été notifiées à des jeunes majeurs mais le retour au pays d’origine est quasi impossible. « En Guinée, il n’y a personne au bout du fil… Le pays ne délivre pas de papiers », lance à titre d’exemple le préfet qui précise alors qu’il était inutile de laisser Moussa et Mohamed dans un centre de rétention.

In fine, le Conseil départemental suivra la décision judiciaire. On est mineur et protégé ou majeur et sans papiers. Ce sera le foyer… ou la rue. Avec ce que cela peut supposer, de vols et de violences…

Les deux Guinéens, Moussa et Mohamed avaient été interpellés et placés, le 30 mai dernier, en centre de rétention à Marseille avant d’être remis dehors le lendemain sur décision du préfet de Vaucluse, faute d’accord avec le pays d’origine qui refuse de délivrer des papiers.

Pierre Olivier

Source : Jeune Nation

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