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samedi, 18 juin 2016

Ayrault est ami avec l’Algérie. Que les pieds-noirs aillent se faire voir !

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Il m’avait toujours semblé – mais sans doute étais-je bien naïf – que l’objectif premier d’un ministre des Affaires étrangères était la défense des intérêts de la France et des Français devant les décisions abusives d’un pays étranger !

Or, Jean-Marc Ayrault, devenu ministre des Affaires étrangères par protection et solidarité, doit considérer qu’il y a des Français de seconde zone, pas tout à fait français : les anciens rapatriés d’Algérie de 1962, ceux que l’Algérie actuelle nomme les « anciens pieds-noirs », comme s’ils ne l’étaient plus aujourd’hui.

En effet, voici le titre du quotidien El Watan de ce 16 juin 2016 : « L’État français se désolidarise des pieds-noirs. Le gouvernement français refuse de faire de la réclamation “d’anciens pieds-noirs” de ce qu’ils considèrent comme “leurs biens en Algérie” un casus belli avec le gouvernement algérien. »

Dans sa réponse écrite, adressée au député de droite Élie Aboud (publiée mardi au JO de la République française), Jean-Marc Ayrault estime que l’Algérie et la France ont engagé un dialogue approfondi depuis 2012 et qu’il existe aujourd’hui un esprit d’amitié et d’apaisement que le gouvernement français est attaché à préserver dans sa relation avec l’Algérie.

Il suggère, à ces ressortissants français (les anciens pieds-noirs) « de s’adresser directement aux autorités algériennes pour obtenir d’éventuelles réparations ».

« D’anciens pieds-noirs », donc, ont osé espérer récupérer une partie de leurs biens laissés en Algérie après l’indépendance. Ne savent-ils pas, ces trublions, que les autorités algériennes considèrent ces biens comme autant de biens vacants. Tout dernièrement, le directeur général du Domaine, Mohamed Himour, a indiqué que 250.000 biens vacants, appartenant aux « anciens pieds-noirs », avaient été recensés et qu’ils étaient devenus propriété de l’État algérien. Et que le domaine de l’État ne permet pas aux ressortissants étrangers de posséder des biens immobiliers en Algérie.

Dois-je rappeler à notre ministre des Affaires étrangères, défenseur de nos droits, qu’il était stipulé, dans les fameux « accords d’Évian », « que les droits des Français d’Algérie seraient respectés et qu’aucune mesure de dépossession ne serait prise à leur encontre sans l’action d’une indemnité équitable préalablement fixée » ». Et que ces accords ont été ratifiés par 90,7 % des votants français.

Que Jean-Marc Ayrault se rassure : les « anciens pieds-noirs » n’ont plus rien à espérer d’un gouvernement algérien, quel qu’il soit, mais encore moins à attendre d’être représentés et défendus par le ministre des Affaires étrangères d’un gouvernement français, quel qu’il soit !

Manuel Gomez

Source : Boulevard Voltaire

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