vendredi, 24 juin 2016
L'ouverture de la mosquée En-Nour se joue lundi devant le Conseil d'État
Le sort de la mosquée de Nice-Ouest se jouera lundi devant le Conseil d'Etat qui statuera sur son ouverture ou non.
Ouvira, ouvrira pas? Après des années de bataille, le sort de la mosquée En-Nour se jouera lundi devant le Conseil d'état.
La plus haute juridiction de l'état en matière de droit administratif va statuer sur l'appel en référé-liberté déposé par la Ville contre l'ordonnance de référé du tribunal administratif de Nice.
Le 6 juin, le juge niçois Bertrand Parisot, saisi par les musulmans porteurs du projet En-Nour, avait ordonné au maire, Christian Estrosi, de signer l'arrêté d'ouverture "de l'établissement recevant du public situé au 1, avenue Pontremoli [à Nice-Ouest]" dans un délai de cinq jours, sous astreinte de 500 euros par jour de retard.
Dans sa décision, le vice-président du tribunal administratif avait notamment retenu le caractère d'urgence alors que le Ramadan commençait et que "la capacité des salles de prières musulmanes à Nice est insuffisante pour accueillir, dans des conditions dignes, l'ensemble des fidèles".
Farouchement opposé à l'ouverture de cette mosquée, propriété d'un ministre saoudien, Christian Estrosi, inquiet de la provenance des fonds, avait immédiatement fait savoir qu'il ne signerait pas: "Je ne ferai courir aucun risque à ma ville et nous n'exécuterons une décision que lorsqu'elle sera définitive".
"La ville a décidé de se pourvoir immédiatement en cassation auprès du Conseil d'État", indiquait alors le maire de Nice.
C'est chose faite depuis mardi. L'affaire se jouant en référé-liberté, le Conseil d'État devrait rendre son ordonnance - insusceptible de recours - dans les 48 heures.
Mercredi soir, l'association culturelle et cultuelle Nice La Plaine "Institut niçois En-Nour", défendue par Me Ouassini Mebarek, devrait donc savoir si les musulmans pourront célébrer la fête de l'Aïd dans les lieux.
L. B.
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