Dans le climat de peur post-Brexit, un festival fêtant la fin du ramadan a dû être annulé.
Une atmosphère de peur
Pour fêter l’Aid, un festival devant réunir environ 2000 personnes a été organisé à Southampton, dans le Sud de l’Angleterre par l’Académie culturelle des bangladais britanniques. Cependant, selon le journal britannique « le Daily Mail », les organisateurs ont préféré tout annuler. En effet, dans le climat de haine qui pane depuis la victoire des pro-Brexit, ceux-ci redoutent une possible manifestation des partisans d’extrême droite. « Nous avons pris en compte la conjoncture politique actuelle du Royaume Uni post-Brexit, notamment la montée des actes racistes, les incidents survenus dans plusieurs villes du pays et la possible manifestation de Pie and Mash Squad (un groupuscule d’extrême droite) », a déclaré Shere Sattar, président de l’Académie culturelle des bangladais britanniques.
Une hostilité grandissante
Le Royaume Uni a toujours été considéré comme l’un des pays les plus ouverts aux différentes cultures et religions. Cependant, depuis que le référendum sur le Brexit, principalement centré sur l’immigration, s’est soldée par un « oui » le 23 juin dernier, la donne a changé. Message anonyme « dehors les Roumains» sur le mur d’une école, chauffeurs de taxi disant à leurs clients étrangers qu’il « est temps de rentrer chez soi », insultes lancées dans la rue : depuis la victoire du Brexit, plus d’une centaine d’incidents à caractère raciste ou xénophobe ont été signalés au Royaume-Uni.
Quand de plus en plus d’occidentaux se méfient des étrangers et développent une haine anti-Islam, les musulmans quant à eux ont peur des conséquences de cette islamophobie. Les actes terroristes ont ainsi provoqué une peur générale. Dans ce climat pesant, la cohabitation se fait de plus en plus difficile, atteignant même les pays prônant la multiculturalité et la liberté de culte.
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